«La relève dans la chanson chaâbi existe»

Rencontré en marge de la deuxième soirée du Festival national de la musique chaâbi, à l'espace Agora de l'Office de Riadh El-Feth à Alger, le chef d'orchestre, Abdelkrim Amimour a estimé que la relève dans la chanson chaâbi existe, ajoutant que cette jeunesse reste le précurseur de la relance de ce genre musical ancestral.La NR : Pour commencer, parlez-nous des grandes lignes de l'histoire du chaâbi ' Abdelkrim Amimour : Le chaâbi est un genre musical algérien né dans les années 1920, il est issu de plusieurs influences inspirées des chants religieux. Donc le chaâbi reste une vraie musique populaire en Algérie. En 1946, El Boudali Safir, directeur littéraire et artistique de Radio Algérie inventa le nom « Chaâbi » et dans les années 1950, cette musique a surtout évolué et été médiatisée par la télévision. Quel diagnostic faites-vous de ce genre musical ancestral qui de surcroît en Algérie ' Je dirai que le chaâbi ne meurt jamais, il reste toujours un style apprécié par les familles algériennes. Et j'estime que ce style est en progression tant qu'il ya une relève qui essaye de le tenir. Parlons de la relève, est-ce qu'il existe, vraiment une relève dans la musique chaâbi ' La relève de la chanson chaâbi existe, elle est le précurseur de la relance de ce genre musical. Mais cette jeunesse nécessite une formation et un soutien particulier pour atteindre ses objectifs. Il faut bien que les autorités concernées forment ces jeunes en créant par exemple des centres ou des écoles de musique chaâbi. Il est indispensable de penser à faire cela et de faire découvrir nos futurs talents. Selon vous, quelle est la différence entre les maîtres ou chouyoukh d'hier et d'aujourd'hui ' Je pense que chaque époque produit ses personnalités. Mais je dirai que les chouyoukh d'antan aimaient bien la musique chaâbi et accordait plus d'attention à cette musique par rapport à nos maîtres d'aujourd'hui. Ils avaient une capacité à apprendre plus vite. Certains estiment qu'il ya un manque de texte dans la musique chaâbi ' Il faut reconnaitre que les textes existent, la relève existe mais la formation est absente.