Algérie

«La relance du secteur manifacturier tarde»



«La relance du secteur manifacturier tarde»
Des mesures ont été prises en mars pour relancer le secteur de la manufacture (bois, textiles, cuirs et habillement) mais le processus n'a pas encore démarré, s'inquiète Amar Takjout, secrétaire général de la fédération UGTA de ce secteur, dans un entretien accordé à la Chaîne III de la Radio nationale dont il était l'invité de la rédaction.
Il y a, dit-il, une volonté des pouvoirs publics, il faut que les structures intermédiaires avancent. Pour Amar Takjout, il y a un problème de faisabilité de ce processus qui reste long. Il va falloir, dit-il, amener l'entreprise à faire un plan d'investissement. Plus de 50 entreprises sont concernées par ce programme. Il y a 40 entreprises en activité qu'il faut remettre en marche et d'autres usines à récupérer qui se trouvent dans des wilayas enclavées (des unités de filatures ont été fermées à Aïn Beida, Meskiana, Tebessa ; l'usine de chaussures de Frenda...). Il rappelle que dans l'enveloppe de 134 milliards de dinars affectée à cette relance du secteur, 95 milliards de dinars sont destinés aux dettes et 40 milliards de dinars liés. Il faut, souligne-t-il, avoir le produit à la portée du citoyen et créer de l'emploi. Il estime que le processus doit avancer vite, solliciter les marchés publics et aider la petite et moyenne entreprise (PME) en aval dans la transformation. Il fait remarquer que dans les années 80, il y avait plus de 400 entreprises privées qui employaient plus de 150 000 travailleurs ; elles ont disparu. On a cassé ce qu'on avait en mains et on n'a pas remplacé, déplore-t-il. Pour Amar Takjout, il faut des discussions bilatérales avec les pouvoirs publics, il faut également une culture d'entreprise. On a fait en sorte, explique-t-il, que des gens gagnent rapidement de l'argent grâce aux importations et ils ont délaissé l'entreprise. Il fait observer qu'il n'y a plus de différence entre le secteur public et le secteur privé, et rappelle que la tripartite a traité entièrement du secteur privé en prenant des mesures d'accompagnement en sa faveur.


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