Algérie

« La relance de l'industrie, une urgence nationale » M. Cherif rahmani



L'une des premières actions engagées dans ce sens a été l'adoption, la semaine dernière, de la stratégie industrielle par le gouvernement. « Nous avons tant cherché ce projet de stratégie industrielle, devenue une urgence pour la vie économique nationale », a indiqué le ministre de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement, Chérif Rahmani, à l'ouverture du workshop sur l'état d'investissement et d'accompagnement de l'investisseur privé organisé, hier à Alger. Le ministre s'est montré optimiste quant aux perspectives industrielles en Algérie. « L'industrie est de retour. L'Algérie va s'industrialiser et chevaucher la troisième vague d'industrialisation dans le monde », a-t-il dit, affirmant que « l'industrie est devenue aujourd'hui la cause et l'urgence nationales et il ne peut pas y avoir d'avenir sans une industrie puissante, génératrice d'emplois, de valeur ajoutée et d'innovation pour éradiquer le marché informel et créer de la richesse ». Pour y arriver, M. Rahmani a recommandé le renouvellement du modèle industriel national à travers la création et le renforcement des groupes industriels et l'orientation vers l'international, en tissant des relations de partenariat. « Nous avons lancé trois initiatives, à savoir l'appel à partenariat pour reprendre les usines à l'arrêt, l'appel aux investisseurs pour s'implanter en Algérie et la révision du rôle de l'Agence nationale de développement des investissements (Andi) qui doit, désormais, se dégager de son rôle d'administrateur pour accompagner, faciliter et être aux côtés de l'investisseur », a expliqué le ministre. En reconnaissant l'existence d'une méfiance mutuelle de l'administration centrale et l'administration locale, entre le syndicat et le patronat, M. Rahmani affirme que « le rôle de l'Etat stratège et régulateur reste important ». Toutefois, il a appelé « à ne pas rater le virage international économique qui n'est pas un risque mais une opportunité qu'il faut saisir ». Le ministre a estimé que l'Algérie « ne peut compter éternellement sur l'aisance financière liée aux hydrocarbures ». Il a insisté sur l'évaluation des actions menées en tenant au ministère, une réunion d'évaluation, et une autre des guichets uniques, tous les deux mois, ainsi qu'au niveau des wilayas chaque mois. Pour sa part, Sidi Saïd, SG de l'UGTA, a affirmé que « la machine industrielle est bloquée à cause des problèmes psychologiques et de dialogue ». Il affirme que l'étape suivante est déterminante dans la mesure où « l'échec dans la mise en place de cette industrie est synonyme de destruction de notre économie et l'hypothèque de l'avenir des générations de l'après pétrole ». Représentant les organisations patronales, Naït Abdelaziz, président du CNPA, a affirmé que les deux problèmes majeures de l'investissement en Algérie sont le financement et le foncier. Il a demandé au ministre de détailler la destination des 4,3 milliards de dinars d'investissement alloués par les banques aux entreprises et de décentraliser la gestion du foncier en le mettant sous la houlette de l'Andi.


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