Algérie

La réinsertionn des détenus en question



L'objectif est de contribuer à une mise en adéquation du système pénitentiaire algérien avec les valeurs et principes partagés avec l'Union européenne, entre autres, la promotion d'un mode de traitement des détenus reposant sur le respect des droits de l'homme.C'est sous la thématique «Aménagement des peines» qu'une équipe d'experts de l'Union européenne encadre, depuis dimanche à Guelma, un groupe de juges d'application des peines, directeurs d'établissements pénitentiaires, médecins et psychologues de l'est du pays. Ce séminaire, suivi d'ateliers, qui cible 26 stagiaires, membres de commissions délibérantes de remise des peines, entre dans le cadre d'un programme d'appui à la réforme du système pénitentiaire. Selon ses organisateurs, il a pour objectif général de contribuer à une mise en adéquation du système pénitentiaire algérien avec les valeurs et principes partagés avec l'Union européenne, notamment dans la consolidation de l'Etat de droit et par la même la promotion d'un mode de traitement des détenus reposant sur le respect des droits de l'homme et la dignité des personnes. Un concept qui vise de prime abord la réinsertion effective des populations carcérales à travers des actions concrètes.Des modalités d'exécutions des peines et de réinsertion des détenus qui devraient passer par d'autres acteurs (publics et privés) et surtout par la formation des personnels. Dans ce contexte, Slimane Tiabi, directeur du programme d'appui à la reforme du système pénitentiaire, nous déclare : «Nous tablons sur l'apprentissage et la formation. C'est la meilleure façon de préparer la réinsertion des personnes en détention. En plus des ateliers d'apprentissage, nous disposons depuis peu d'établissement de l'environnement ouvert, relevant de l'administration pénitentiaire et de la réinsertion. C'est un espace spécifique en matière de techniques d'agriculture et de gestion qui est mis à la disposition des détenus. Il en existe une dizaine à travers le territoire national dont celui de Boukabane à Batna.» D'autre part, Martine Lebrun, juge d'application des peines au tribunal de grande instance de Rennes (France) et présidente de l'association nationale des juges de l'application des peines (Anjap) en France, formatrice experte en la matière n'a pas manqué de souligner l'importance des aménagements de peines.A ce sujet, elle nous déclare en marge de cette formation : «Il important de s'avoir qui décide une remise de peine' Sur quels critères et quels objectifs ' Et quel contrôle ' C'est ce que nous allons voir lors de cette formation. Il sera question aussi d'évaluation des risques de récidive, le rôle de la société civile, de la famille, des services de l'Etat, des médias et sans omettre le rôle des victimes.» Et de conclure : «j'insiste sur le mot famille. Un détenu, en Algérie, n'est pas abandonné par sa famille comme un pestiféré.» Notons enfin que ce programme bilatéral dont l'échéance est toute proche, le 17 juin 2014, a reçu une dotation de l'UE de 17 millions d'euros pour une durée de 72 mois.




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