Algérie

La réinsertion socioprofessionnelle, un objectif majeur Association de Blida d'aide aux malades mentaux



Le mouvement associatif en Algérie ne cesse de s'agrandir. La société est de plus en plus prédisposée à tendre la main aux plus nécessiteux, notamment les personnes qui souffrent de troubles psychiques. L'Association de Blida d'aide aux malades mentaux s'inscrit dans ce registre. Elle contribue, à travers ses actions de bienfaisance, à aider ces personnes. Actuellement, elle compte une quarantaine de malades. « Nous sommes sur le terrain depuis 2004. Notre travail consiste en des aides psychologiques et matérielles aux malades et leurs familles », déclare son président, M. Sid Ahmed Terfaoui. L'association a, dans ce sens, élaboré un programme assez diversifié. Selon M. Terfaoui, elle organise à titre d'exemple des excursions au profit des malades et consacre des aides matérielles à leurs familles quotidiennement mais aussi durant les fêtes de l'Aïd. « Ces excursions sont une sorte de divertissement pour eux. Sortir et profiter de ces journées leur permet de se défouler », dit-il, ajoutant que la majorité de leurs familles sont en situation de besoin. L'association ne se limite pas à ces seules actions. Elle se charge également de la réinsertion socioprofessionnelle de ces personnes. En 2009, elle a lancé deux ateliers à leur profit. « Nous proposons l'horticulture pour les hommes et la couture pour les femmes. Ce dernier projet est financé par l'Union européenne, soit 240 millions de dinars et par l'ambassade de France à raison de 71 millions de dinars », a annoncé Mme Idaliden, la trésorière de l'association mais aussi la responsable de l'atelier de couture. « Pour une réinsertion sociale, l'association prend en charge ces malades. En tant que membres de l'association, nous les accueillons et les mettons dans les meilleures conditions pour gagner leur confiance. Certes, au début, ils présentent une certaine appréhension mais au fil du temps, il réussissent à s'intégrer dans le groupe », poursuit-elle. Une petite visite de l'atelier de couture nous laisse, d'ailleurs, sans voix. L'image qui s'offre à nos yeux est loin de celle que tout un chacun fait d'une personne ayant des troubles psychiques. Dans ce petit atelier, des femmes travaillent le plus normalement du monde comme elles le font dans n'importe quel atelier de confection. D'ailleurs, le nombre de pièces entreposées dans cet atelier démontre le sérieux des travailleuses. « Elles font un travail remarquable. Tout le monde reste émerveillé devant leurs 'uvres. Elles font tout pour réaliser un excellent travail », témoigne Mme Ibaliden, qui précise que pendant trois ans, elle récompensait ses meilleures « travailleuses ». « Je ne le fais plus à présent. Mais il faut dire que cela les motive davantage », confie-t-elle. Aussi, à chaque fin de mois, « ces travailleuses » sont rémunérées pour leur besogne. « Le montant dépend de la qualité et de la quantité des ouvrages réalisés », poursuit-elle. Les « productrices », de leur côté, assurent qu'elles sont « très ravies de cette initiative ». Et elles dévoilent avec fierté leurs 'uvres : des robes, des brassières mais aussi des trousseaux pour bébés et des broderies. L'association ambitionne d'aller plus loin dans ses actions d'aide aux malades et leurs familles, à court et moyen termes. Seul hic, elle ne dispose pas de siège. Actuellement, elle occupe un bureau au niveau du service de consultation en psychiatrie. « Nous lançons un appel aux autorités de la wilaya pour nous accorder un bureau pour l'association. Nous avons une dizaine de projets mais l'absence d'un siège est une entrave », a déclaré M. Tarfaoui, précisant que depuis peu, l'association bénéficie d'une subvention de 40 millions de dinars de la part de l'APC de Blida.


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