Algérie

La réhabilitation et ses «vieux» problèmes



L'opération de réhabilitation des immeubles et du vieux bâti dans lawilaya de Constantine, confiée à l'OPGI, couvre plusieurs programmes, parmilesquels les problèmes d'étanchéité et d'assainissement des vides sanitaires etl'amélioration du cadre de vie, en général, qui nécessitent des interventionsau cas par cas. L'opération en question soulève à la fois des problèmes d'ordreéconomique et social découlant de l'incapacité de certains locataires à réglerleurs arriérés de loyer et pour les propriétaires d'appartements de prendre àleur compte les frais inhérents à ces réhabilitations.Le premier chantier ouvert par l'OPGI, dans le cadre de laréhabilitation, concerne la remise en état des vides sanitaires, comprenantl'assainissement des caves généralement noyées par les eaux usées, leraccordement des canalisations au réseau extérieur, sachant que le réseaugénéral, à travers toutes les agglomérations de la wilaya, est pris en chargepar l'Office national d'assainissement (ONA), lequel a confié les travaux à uneentreprise étrangère. S'agissant des travaux à mener, ce sont 16 entreprises et6 bureaux d'études qui ont été engagés.Les travaux lancés au titre de ce programme «assainissement des vides sanitaires»concernent 950 blocs d'immeubles, répartis en cinq unités. Celles-ci sont lesunités de Didouche Mourad, 58 blocs dans 3 cités, El-Khroub 364 blocs dans 5cités, Aïn El-Bey 15 blocs situés principalement dans la cité des 600logements, l'unité Ouest (Boussouf - Aïn Smara) 369 blocs, l'unité Est (Daksiet Ziadia) 144 blocs. Sur les 950 blocs d'immeubles retenus au titre du«programme de réhabilitation», il faut distinguer 428 blocs qui ont été pris encharge, dont 278 ont été achevés, soit un taux d'avancement des travaux de 35%.Au niveau de l'unité Ouest, où nous nous sommes rendus, en compagnie deM. Zemouchi, chef de secteur, sur les 369 blocs totalisant 16.590 logements,seuls 77 blocs ont été achevés. Sur les 5 sites dont 3 à Boussouf et 2 à AïnSmara, seuls quatre sites ont trouvé preneurs parmi les entrepreneurssoumissionnaires. Pour l'autre site, les entreprises se sont montréesdéfaillantes, laissant en plan plus de 200 blocs. Par ailleurs, l'OPGI quiavait pris la décision de n'intervenir que sur les blocs, dont les locatairesseraient à jour dans le paiement des loyers, ne permet pas dans ce cas defigure de tenir les engagements de réhabilitation et de délais. Le chef de secteur «Ouest» nousdira que dans cette situation, le manquement à l'obligation d'assainissementfait courir un risque de propagation des maladies à transmission hydrique(MTH). «On ne peut pas traiter deux blocs et en laisser un troisième, au motifque les locataires de ce dernier ne se sont pas acquittés de leurs loyers». Entout état de cause, même si beaucoup de questions restent en suspens, lesopérations engagées se poursuivent à travers la wilaya avec la constatation queles moyens de l'Office semblent plutôt réduits eu égard à l'ampleur de latâche.


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