Les travaux de réhabilitation de la salle Marhaba, ex-Escurial, située en plein centre-ville sont en phase d'achèvement, a-t-on appris auprès de M. Fekhir, membre de la commission d'aménagement du territoire et de l'urbanisme CATU de l'APC d'Oran. Ce projet tant attendu par la population est en bonne voie et sera réceptionné en début d'année prochaine, a noté la même source. Les travaux font l'objet d'un suivi régulier du président de l'APC d'Oran et des membres de la commission. En effet, le projet a été relancé, il y a quelques mois, suite aux dernières instructions du maire d'Oran qui avait ordonné l'ouverture d'une enquête après les retards enregistrés dans le lancement des travaux.Sur les lieux, « la commission avait constaté qu'effectivement le chantier bat son plein après l'installation des échafaudages », a noté notre interlocuteur signalant qu'une enveloppe de près de 6 milliards de centimes a été débloquée du budget communal pour la concrétisation de ce projet. Le président de l'APC a insisté sur le choix d'une entreprise spécialisée en matière de restauration pour garder son aspect architectural qui sied à l'environnement immédiat, constitué essentiellement d'immeubles datant de l'ère coloniale. Située sur la rue Emir Abdelkader, la salle Marhaba a été durant plusieurs années un endroit de prédilection pour les amoureux du 7ème art et spécialement les férus des films hindous. L'édifice qui était livré à lui-même, tombait en décrépitude. Murs fissurés, hall jonché par les ordures, façade défraîchie… un spectacle désolant pour un édifice qui a marqué l'histoire du cinéma à Oran.
Il faut savoir qu'une première opération de restauration avait été réalisée au début des années 90, grâce aux efforts du défunt dramaturge Abdelkader Alloula et de feu Malki Noureddine, ex-directeur de la Culture et président de l'Association culturelle de la ville d'Oran ACVO. Les travaux effectués à l'époque avaient permis de rénover la grande salle pour les spectacles musicaux alors qu'au niveau des balcons, une scène pour les répétitions avait été ouverte pour les troupes de théâtre amateur. La salle qui abritait aussi les services de l'ACVO, accueillait de nombreuses associations culturelles qui y avaient élu domicile. Malheureusement, à la fin des années 90, la salle a été fermée pour d'autres travaux, avant d'être complètement abandonnée. A l'instar de la salle Marhaba, à la même époque la salle Souiyah El Houari ex-Georges V, située sur la rue Larbi Ben M'hidi, a été aussi restaurée et rouverte aux associations culturelles, avant d'être abandonnée et fermée à son tour. Il y a quelques années, avec l'avènement du Festival d'Oran du film arabe, les autorités publiques avaient décidé de redonner de l'importance aux infrastructures culturelles de la wilaya restées marginalisées depuis des années. A ce titre, deux autres salles appartenant à la commune d'Oran ont fait l'objet de réhabilitation, à savoir les salles de cinéma « Es-Saâda » et « El Maghreb ». La tenue de ce Festival international à Oran avait relancé le débat autour des salles de cinéma à Oran. Un sujet qui a fait couler beaucoup d'encre.
En effet, sur la cinquantaine de salles héritées de l'ère coloniale, celles qui offrent aujourd'hui des spectacles pour les amateurs du 7ème Art se comptent sur les doigts d'une seule main car le laisser-aller des pouvoirs publics a fait que plusieurs salles de cinéma ont été vouées à la dégradation, après leur fermeture, alors que d'autres ont complètement changé de vocation pour être reconverties en locaux commerciaux.
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Posté Le : 19/09/2017
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : K Assia
Source : www.lequotidien-oran.com