Le coordinateur du Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et du technique (SNAPEST), Meziane Meriane, a estimé mardi à Ain Defla que la réhabilitation de la fonction d'enseignant était tributaire de celle des écoles normales."C'est l'école normale qui forme pour l'éducation et non pas l'université", a indiqué M. Mériane au cours d'un point de presse animé à la fin de la première journée du deuxième congrès national du SNAPEST, notant que la disparition de la première a été "préjudiciable" au secteur de l'enseignement.Selon lui, le savoir-faire d'une personne désireuse d'enseigner dans un domaine précis ne suffit pas à lui seul. "Les aspects liés à la psychopédagogie ne pouvant être maîtrisés que s'ils sont dispensés par une école ou un institut spécialisé", a-t-il précisé à ce propos."Lorsqu'une personne désire travailler en tant que médecin ou ingénieur, il lui sera impérativement demandé d'exhiber le diplôme attestant de la formation suivie, mais s'agissant du métier d'enseignant, les choses ne se présentent pas de la même manière, a-t-il déploré.Relevant que l'école nationale supérieure (ENS) "ne satisfait que 10% environ du nombre total d'enseignants", Méziane Mériane a mis l'accent sur la nécessité de faire des projections d'ici à 2035 pour connaître les besoins du secteur dans ce domaine.Pour lui, il est vital de bien former l'enseignant afin que le jeune apprenant (l'écolier) puisse affronter l'avenir "sereinement", rappelant que l'économie efficiente est celle fondée sut la connaissance et qui s'appuie sur le capital humain.Le SG du SNAPEST a par ailleurs soutenu que la "remise sur rail" du système éducatif national ne peut se faire sans l'éloignement de celui-ci de toute manifestation politique.Parlant du mouvement syndical, il a estimé que les travailleurs doivent se doter d'organisations syndicales "autonomes et démocratiques pour négocier des salaires décents et protéger leur pouvoir d'achat."Il a, dans ce contexte, plaidé pour la mise en place du pluralisme syndical afin de garantir "l'autonomie du mouvement social" et faciliter l'adaptation des formes d'organisation aux réalités du terrain et en fonction de l'intérêt des travailleurs."Présent en tant qu'invité d'honneur au congrès, le président du bureau national de l'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (UNPEF), Sadek Dziri, a, de son côté, mis l'accent notamment sur les langues étrangères enseignées au sein de l'école algérienne, affirmant que la première place doit impérativement revenir à l'anglais."Il est clair que nous ne pouvons pas déroger à la règle compte tenu du fait que l'anglais est la langue la plus utilisée à l'échelle de la planète", a-t-il soutenu.
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Posté Le : 30/03/2016
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : AIN DEFLA
Source : www.aps.dz