Algérie

La régulation des marchés, un v'u pieu Le ministre du Commerce annonce encore une fois une nouvelle politique


L'actuel ministre du Commerce, Mustapha Benbada, avait indiqué, il y a quelques jours, que «l'examen rapide de la situation du marché au stade de la distribution en gros et à celui du détail des divers produits nous renseigne sur la nature de la crise que nous avons connue et explique la différence entre les prix dans les marchés de gros et les marchés de détail». Lors du forum du quotidien Liberté, le premier responsable du secteur du commerce en Algérie a ajouté que «la disparition de la grande distribution, assurée par les anciennes Galeries, Edipal, Edied, Edimco, qui alimentaient l'ensemble des points de vente en tous produits, a laissé place à un système d'approvisionnement déstructuré, improvisé et échappant à tout contrôle». De tels propos, renseignent à quel point plusieurs secteurs de l'économie algérienne échappent aux divers contrôles. Pourquoi ' Plusieurs circuits ne sont pas contrôlés par les services concernés (l'informel). Ils représentent ainsi plus d'un tiers du marché. De ce fait, l'économie algérienne est aujourd'hui face à un danger imminent. Et la liste des secteurs gangrenés par l'informel est longue. En dépit des différentes mesures prises par le gouvernement ces derniers temps, sa menace sur la stabilité de l'économie reste entière. Les statistiques parlent d'elles-mêmes : le secteur de l'informel, incluant donc les marchés non réglementés, représente près de 600 milliards de dinars, soit 17% de l'ensemble des revenus primaires, nets des ménages algériens. Un chiffre qui donne le tournis. Au niveau du département de Benbada, on annonce que le marché des fruits et légumes s'exerce dans l'informel à 35%. En effet, les marchés informels, donc sans contrôle et échappant à toutes les lois et dispositions fiscales en vigueur, sont les lieux par excellence pour pratiquer les prix selon la convenance des grossistes ou vendeurs au détail. Echappant au contrôle des pouvoirs publics, dont les mesures prises pour leur éradication n'ont pas donné les résultats escomptés, ces lieux commerciaux ont malheureusement érodé davantage la bourse du citoyen, obligé de faire face à une perpétuelle flambée des prix. Face à cette situation, toujours Benbada, a indiqué qu'une réflexion est engagée, avec le ministère de l'Agriculture et du Développement rural, pour la création d'entreprises publiques de distribution. Toutefois, la même source a fait savoir qu'avant la mise en place de ces entreprises, la priorité est à la réorganisation des marchés. Il s'agit de «l'intégration de ces marchés dans des lieux salubres, dignes et offrant toutes les conditions d'hygiène et de sécurité, conformément aux normes internationalement admises».
S. B.
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