Algérie

La régularisation de plus de 3000 concierges exigée Le collectif organise un rassemblement aujourd'hui



La régularisation de plus de 3000 concierges exigée Le collectif organise un rassemblement aujourd'hui
Sur les 4600 concierges recensés à Alger, 1400 ont déjà été régularisés par l'OPGI.
Les concierges refont encore parler d'eux. Leur collectif a décidé de tenir, aujourd'hui, un énième rassemblement devant le ministère de l'Habitat, pour réclamer la régularisation des occupants des loges. «Nous allons exiger, cette fois encore, la régularisation de notre situation. Si la moitié des concierges ont été régularisés, qu'est-ce qui empêcherait les autres de bénéficier de cette mesure. Sur les 4600 concierges recensés à Alger, 1400 ont déjà été régularisés par l'OPGI», signale Eddalia Kader, président de l'Association des concierges d'Alger. Si les autorités ont décidé de céder des loges aux occupants, dans les années 1980 ces dernières années, elles refusent actuellement une telle éventualité.
La mise en place d'un Collectif des anciennes femmes de ménage et les mouvements de protestation cycliques n'ont pas fait fléchir les services du ministère de l'Habitat. Les représentants des familles ont été plusieurs fois malmenés et convoqués devant les tribunaux. Selon le Collectif, 4 familles ont été jetées à la rue, alors qu'elles occupaient des conciergeries bien avant l'indépendance. «La doyenne des concierges, Amti Aïcha a 95 ans. Elle a commencé à travailler comme femme de ménage en 1956 chez des colons rue Rédha Houhou. Elle vit constamment sous la menace d'une expulsion.
Des familles ont déjà été expulsées sans ménagement. Il y a une concierge qui a été jetée dehors avec sa famille au n°48 du boulevard Mohamed V. Des concierges qui habitaient des loges rue Trolard, Hussein Dey et Kettani se sont retrouvés aussi sans toit. Une des familles a pu s'installer, grâce à notre aide, dans un hôtel de la rue Omar Racim», signale Eddalia.
La direction de la gestion immobilière du ministère de l'Habitat affirme dans un de ses envois qu'El Watan a pu consulter, que les loges sont «considérées comme parties communes au même titre que les terrasses, les cages d'escaliers et les caves dépendant des immeubles. Tous ces biens immobiliers ont fait l'objet de cession dans l'indivision aux copropriétaires des immeubles, en vertu des dispositions de la loi 81-01 du 7 février 1981(modifiée et complétée) relative à la cession des biens immobiliers. En conséquence, et en vertu de la loi sus-mentionnée, ces biens ne sont plus considérés propriété de l'Etat et, de ce fait, ils ne peuvent faire l'objet d'une deuxième cession», précise ce document.
Le Collectif récuse cette loi qui n'a pas été appliquée au début. «La loi a été interprétée différemment. Des conciergeries ont été cédées au Télemly (rue Krim Belkacem) Bab El Oued et Hussein Dey. Les bénéficiaires occupent toujours les loges alors que d'autres les ont vendues ou transformées. Nous, nous réclamons juste un toit. L'Etat ne doit pas lâcher ceux qui l'ont servi. La direction de la gestion immobilière du ministère de l'Habitat affirme que les loges sont considérées comme parties communes, mais de quel droit les copropriétaires s'approprient ces réduits '», s'interroge Eddalia.


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