A Aïn Smara, l'appel à la prière du «Sobh» et du «Fedjr» se fait avec le maximum de décibels, engendrant une grande gêne pour le voisinage immédiat de la mosquée.Et comme si cela ne suffisait pas aux gestionnaires de cette mosquée, l'amplificateur de sons reste allumé, même pendant le déroulement de la prière, incitant tous les alentours de la mosquée à les suivre. Il faut savoir que le ministère des affaires religieuses a réglementé, il y a trois ans, le nombre de décibels pour l'appel à la prière, de telle sorte à ce que celui-ci ne doive en aucun cas, constituer une source de nuisance, notamment pour les malades et les enfants en bas âge, et ce en conséquence des nombreuses plaintes émises par les citoyens. Ce que semblent ignorer les gestionnaires des mosquées, c'est qu'il est vivement recommandé par la religion d'observer les règles de bienséance, et que de ce fait, l'appel à la prière doit se faire dans la douceur, et non dans l'agressivité.
«J'ai un enfant qui souffre de troubles psychologiques, et à chaque fois qu'il entend la voix du muezzin, qui n'est pas toujours choisie pour ses modulations harmonieuses comme recommandé par le Prophète (QLSSSL), amplifiée à son paroxysme par le micro, se met à hurler de terreur», dénonce un père de famille. Beaucoup de personnes bien intentionnées, réputées même pour leur grande piété, désapprouvent ce manque de civisme dans les mosquées, censées être des lieux qui incitent à la bonne éducation tant prônée par la religion. Elles en ont même fait la remarque, mais rien n'y a fait. Elles ont plutôt été taxées de mécréance par ceux qui pensent que la religion n'est que le paraître.
Récemment nous avons demandé son avis à un illustre chanteur constantinois, dont le père était lui-même muezzin, sur cet «Adhan» qui a perdu de son aura, et il nous a répondu, non sans cet humour qui lui est particulier: «En entendant l'appel à la prière au beau milieu de la nuit, aussi agressif que retentissant de certaines mosquées, c'est plutôt la colère qui nous envahit. Les malades ou encore les bébés, et surtout beaucoup de pauvres travailleurs, sont carrément perturbés ; ces perturbations du cycle du sommeil sont souvent à l'origine de plusieurs pathologies relativement graves.» La direction des affaires religieuses devrait réguler au plus vite les mosquées, souvent régies par des personnes aux antipodes de la religion, dont l'ignorance et l'inculture en la matière sont criardes.
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Posté Le : 14/07/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : N B
Source : www.elwatan.com