La production des services publics, autant que leur mise à la
disposition des consommateurs, sont des activités assurées ou
assumées par l’Etat dans le cadre de la traduction pratique des
missions redistributives dont il est foncièrement investi.
Les services publics obéissent à des principes particuliers (adaptation,
continuité, égalité, et parfois gratuité) et souvent organisés sous forme
de monopole naturel public ou privé réglementé. Le monopole naturel
se justifie lorsque certaines caractéristiques de production industrielle
sont vérifiées (économies d’échelle, rendements croissants, économies
d’envergure, sousadditivité
de la fonction de coûts). Autrement dit,
cette forme d’organisation de marché est souhaitable si la demande
trouve avantage à être desservie par un seul opérateur de marché.
La littérature économique contemporaine traitant des imperfections
liées à l’organisation de monopole et des situations d’échec de
marché en général est foisonnante. Elle met souvent en évidence la
nécessité de la mise en place d’une réglementation destinée à
contrôler les industries de services publics en réseau et à atténuer les
comportements abusifs des exploitants de monopole.
De nos jours, la réglementation publique est très controversée,
notamment par les défenseurs de la déréglementation, pour qui les
monopoles sont soit inefficaces, soit injustifiés; et pour lesquels le
retour au marché et la libéralisation des secteurs jusque là
protégés
serait la solution économiquement viable.
Cet article ambitionne de discuter les justifications et les méthodes de
réglementation publique dans les industries de services publics, de
présenter les limites sur lesquelles est fondée la nouvelle forme
d’organisation et de régulation des industries en question.
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Posté Le : 24/12/2021
Posté par : einstein
Ecrit par : - Gormit Amar
Source : Les cahiers du CREAD Volume 19, Numéro 64, Pages 47-59