Algérie

«La règle du 51/49 n'est pas un obstacle»



«La règle du 51/49 n'est pas un obstacle»
La coopération algéro-française est en train de changer de méthode, pour ne plus être simplement une démarche commerciale à l'égard de l'Algérie, qui est désormais considérée comme un partenaire «privilégié», a affirmé jeudi à Paris le Haut responsable de la coopération industrielle et technologique franco-algérienne, Jean-Louis Levet.«La France et l'Algérie ont un avenir commun et, pour cela, il faut que nous progressions ensemble», a-t-il indiqué lors d'une rencontre avec la presse, signalant que le fait «important» aujourd'hui dans cette coopération est que celle-ci est en train de changer de «méthode et d'échelle». «Cette coopération est en train de changer à la fois de méthode et d'échelle. Changer de méthode pour ne plus être simplement, côté français, une démarche commerciale à l'égard de l'Algérie. Le choix a été fait de considérer l'Algérie comme un partenaire privilégié dans les domaines scientifique, industriel et autre», a affirmé M. Levet.Pour le responsable français, ce partenariat a une «stratégie dans la durée». «Dans le cadre de ma mission, il s'agit de structurer une stratégie de long terme en concertation et relation étroite avec nos amis algériens», a-t-il précisé, affirmant que l'approche que Paris privilégie consiste à «jouer sur les fondamentaux de la prospérité des Nations aujourd'hui». «C'est-à-dire tout ce qui concerne la recherche, l'enseignement supérieur, la formation, l'apprentissage et, bien sûr, le monde de l'entreprise», a détaillé M. Levet. Il signalera que Paris et Alger souhaitaient renforcer et faire fructifier leurs relations en fidélité au sens donné par la «Déclaration d'Alger sur l'amitié et la coopération entre la France et l'Algérie», signée le 19 décembre 2012 par les présidents de deux pays.Sur un autre registre, M. Levet considère et par pragmatisme que la règle dite du 51/49 régissant depuis 2009 les investissements étrangers en Algérie «n'est pas un obstacle». Il en veut pour preuve le nombre de joint-ventures montées à ce jour entre opérateurs français et algériens. «Par pragmatisme, ce n'est pas un obstacle», a affirmé le responsable français. Au sein de ces entités mixtes, a-t-il relevé, deux sujets sont abordés : la décision stratégique (processus de production, commercialisation etc.) est prise à «l'unanimité», le principe de majorité ne jouant plus, alors que la répartition des postes-clés dans le management global prend en compte les compétences, qu'elles soient algériennes ou françaises.«Le message que je fais passer aux entreprises françaises c'est d'utiliser ce 51/49 comme un outil d'implantation en Algérie, parce que cet outil (les) contraint positivement à trouver un partenaire algérien», a indiqué M. Levet, qui s'exprimait en présence d'acteurs de projets initiés entre les deux pays.Il a également appelé ces entreprises à ne «pas être timides» dans cette démarche d'implantation en Algérie. «Il se trouve, que par le plus grand des hasards, cet environnement algérien est exactement le même pour les sociétés françaises, coréennes, chinoises ou autres. Si les Allemands, les Coréens, les Chinois, les Canadiens, les Américains, les Italiens, les Portugais ou les Espagnols sont extrêmement présents, il n'y a aucune raison pour que les Français ne le soient pas», a-t-il dit. Pour M. Levet, sa mission lui permet surtout de mener un «travail de pédagogie» auprès du monde économique français dont une partie a «encore une image très controversée de l'Algérie». «C'est une image un peu décalée dans le temps et mon rôle c'est aussi de faire en sorte, qu'à travers les structures d'intermédiation, les fédérations professionnelles, les chambres de commerce et d'industrie, les régions, les acteurs territoriaux, que nous puissions aller au plus près des entreprises, à la fois faire témoigner celles qui sont présentes en Algérie et surtout auprès de celles qui n'y sont pas encore», a-t-il expliqué.Interpellé sur le rôle de la diaspora franco-algérienne pour accompagner ce partenariat, le responsable français a jugé «très essentielle» son implication «quel que soit la taille» du projet envisagé. «La taille n'est pas importante, ce qui l'est plus, c'est d'amplifier ce mouvement, en multipliant les projets», a-t-il souligné. Jean-Louis Levet a été nommé en mai 2013 Haut Responsable à la coopération industrielle et technologique franco-algérienne. Cette Mission, basée à la Délégation interministérielle à la Méditerranée (DiMed), a pour objet de préparer et de mettre en ?uvre une coopération pour «un partenariat industriel et productif» entre la France et l'Algérie.K. B./APS




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