La région de Taghit est caractérisée par un climat aride ( 50 mm de précipitation par an). Elle est située à la limite ouest du Grand Erg Occidental. C’est une région saharienne appartenant à l’ensemble Sahara Nord occidental à fort potentiel de diversité biologique endémique. Lieu d’implantation humaine très ancien, elle possède un riche savoir populaire en matière de diversité biologique et de pratiques pastorales et agricoles traditionnelles. La population est d’environ 8.000 habitants dont 2000 nomades et 6.000 sédentaires pour la plupart résidant dans l’oasis de Taghit. Grâce à ces paysages naturels et ces richesses culturelles et archéologiques la région de Taghit possède un fort potentiel touristique.
Les écosystèmes les plus représentés sont les steppes désertiques à Panicum (Panicum turgidum), les steppes désertiques à drin (Aristida pungens), les steppes désertiques arborées à Acacia et Panicum (Acacia raddiana et Panicum turgidum), les formations des zones salées à Tamarix (Tamarix sp.). Ces écosystèmes sont composés par une flore et une faune remarquable par son fort taux d’endémisme spécifique (environ 25%).
Plusieurs espèces animales propres aux régions sahariennes sont signalées dans la région de Taghit. Certaines ont un intérêt global : les gazelles dorcas et leptocère (Gazella dorcas et G. leptoceros) sont menacées et figurent sur la liste rouge de l’UICN, le hérisson d’Algérie et le hérisson du désert (Aethechinus algirus et Paraechinus aethiopicus ssp. deserti), le zorille de Libye (Poecilictis libyca), l’écureuil de Barbarie (Atlantoxerus getulus). D’autres espèces d’importance mondiale ont disparu récemment : Le guépard (Acinomyx jubatus) n’a pas été observé depuis plus de 20 ans, l’autruche et les grandes antilopes ont été exterminées dans les années 1950 par des chasses abusives. Les oasis et les points d’eau naturels sont des lieux de passages nécessaires pour l’avifaune migratrice d’importance mondiale.
La pollution due aux eaux résiduaires est la menace principale à la biodiversité dans la réserve du Taghit. C’est un effet néfaste sur la biodiversité locale de la réserve menant à l’invasion de faune et de flore non endémique, qui ont éventuellement remplacé la biodiversité locale et endémique dans l’Oasis. De plus, de sévères pertes économiques ont affecté les propriétaires des palmeraies qui ont dû compenser leurs pertes financières par l’utilisation des ressources naturelles de la réserve. La région agricole d’El Aouinat (Taghit) est aussi touchée par le même phénomène où des pratiques agricoles très faibles ont causé la perte de fertilité des terres forçant 30% des fermiers à quitter leurs fermes et les terres sont aujourd’hui exposées à l’érosion. La régression du secteur du tourisme a eu un impact conséquent sur l’artisanat local qui ne peut plus être commercialisé du fait du manque de canaux de distribution.
Utilisant des ressources hors FEM, le projet doit susciter l’installation d’un fond de traitement des eaux usées, d’une valeur de 588,000 $US. Il concerne la palmeraie du de Taghit. Le projet travaillera en Synergie avec les projets du Gouvernement concernant la réhabilitation des oasis, fermes agricoles, lutte contre la désertification dans le Taghit, afin de promouvoir la planification de l’utilisation des terres assurant que l’expression agricole n’aura lieu que sur la base de la biodiversité et de la durabilité. Le projet soutiendra aussi la production artisanale traditionnelle et le développement des capacités de l’éducation écologique, du tourisme et du centre de décision dans le Taghit pour la promotion de l’éco-tourisme et du centre de décision dans le Taghit pour la promotion de l’éco-tourisme durable.
Posté Le : 07/06/2009
Posté par : nassima-v
Source : www.naturevivante.org