Algérie

La réforme en suspens du FMI



La réforme en suspens du FMI
La réforme de la gouvernance que le conseil d'administration du FMI a approuvée en 2010 tarde à se concrétiser. Ce sujet a été au centre des préoccupations des représentants des pays émergents et de ceux en développement, ce week-end, lors de l'assemblée générale de printemps du Fonds. Si l'objet de cette réunion était surtout l'augmentation des ressources du FMI avec la perspective de mobiliser plus de 400 milliards de dollars pour augmenter sa capacité de prêt à environ 800 milliards de dollars et 'uvrer à stabiliser le système financier international en vue de faire face à la crise, la question de la réforme refait surface.
Elle n'a pas été occultée par les pays émergents, qui avaient contribué grandement à la lutte contre la crise de 2008-2009. Au c'ur de cette réforme figure le rééquilibrage des droits de vote. On se souvient qu'en novembre 2010, le conseil d'administration du FMI avait approuvé une vaste réforme des quotes-parts et de la gouvernance. L'ancien directeur général du FMI, Dominique Strauss-Kahn, avait estimé alors que «cet accord historique constitue la réforme la plus fondamentale de la gouvernance du FMI depuis sa création, il y a 65 ans, et du plus grand transfert d'influence jamais opéré en faveur des pays émergents et des pays en développement en reconnaissance de leur rôle croissant dans l'économie mondiale».
Ces propositions portaient sur le doublement des contributions, une redistribution majeure des quotes-parts relatives entre les pays membres avec pour résultat un transfert de plus de 6% au profit des pays émergents et des pays en développement «dynamiques» et de plus de 6% des pays sur-représentés vers les pays sous-représentés avec une protection des cotisations relatives des pays membres les plus pauvres et le nombre de voix qui leur est attribué.
Ces réformes devraient donner plus de pouvoir aux pays émergents comme le Brésil, la Russie, l'Inde et la Chine, dont l'apport à l'économie mondiale est devenu plus important.
Si les USA et le Canada ont refusé de mettre la main à la poche pour augmenter les capacités du FMI, les pays européens qui contrôlent le Fonds ' avec la règle non écrite que son directeur général soit Européen ' ont apporté la moitié des contributions. Les BRIC (Brésil, Russie, Inde et Chine) qui ont déjà comme projet de créer une «banque mondiale bis», n'ont pas annoncé le montant de leur contribution, une manière comme une autre de demander d'accélérer l'application des propositions de novembre 2010. Ces réformes qui restent en suspens faute d'approbation par les Parlements des pays membres, notamment les USA et les pays européens. Un blocage, peut-être, qui ne dit pas son nom.




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