Encore une fois, la réforme des institutions et la refonte des textes ont été au centre des interventions. Alors que Sellal affirme que le candidat Bouteflika s'engage à bâtir une « République rénovée », et Ali Benflis, la mise en place d'un projet de renouveau national, Louisa Hanoune promet « une reconstruction globale » du pays basée sur de « nouvelles institutions » et un « Etat civil ». Même topo chez Ali-Fawzi Rebaïne qui, à partir de Khenchela, promet carrément un « changement radical », dont la révision de la Constitution. Ainsi, après Louisa Hanoune qui a choisi la capitale du pôle de la sidérurgie d'El Hadjar, Ali Benflis, qui a animé son premier meeting à Mascara, ville de l'émir Abdelkader, s'est retrouvé, hier, « nez à nez » avec le représentant du candidat Bouteflika dans la ville des Roses, Blida. La ville de « cheïkh Bouslimani », de « Mahfoud Nahnah », affirme Sellal, mais aussi des patriotes ayant sacrifié leur vie pour l'Algérie lors de la décennie du terrorisme, à l'image du défunt Sellami Mohamed, organisateur des patriotes armés de la Mitidja. Sellal a justement rappelé que l'Algérie a pu renouer avec la paix et la sérénité grâce à la politique de réconciliation nationale prônée par le président Bouteflika et tous les efforts de développement. En plus de leur appel au vote massif de 17 avril, certains candidats ont mis en garde contre les « complots » qui se trament contre l'Algérie. Un discours largement développé par Sellal, Hanoune, Touati et Belaïd qui ont appelé les Algériens à être vigilants et à déjouer les tentatives de semer la fitna et le désespoir parmi les populations. Côté promesses, les candidats ont fait montre d'une grande générosité. A l'image de M. Benflis qui s'engage, s'il venait à être élu, de réduire la durée du service national à une année, à permettre la création d'un syndicat de la police nationale, la révision du régime des pensions... Comme il a promis de faire participer l'opposition à la gestion des affaires de l'Etat. Pour sa part, Ali-Fawzi Rebaïne s'engage à ce que le président de la République « n'ait plus le statut de premier magistrat du pays » afin qu'il soit lui-même « un simple justiciable ». Comme il a plaidé pour un « régime de type présidentiel avec des élections au suffrage universel pour un mandat de 5 ans, sans limitation, avec un renforcement des contre-pouvoirs démocratiques ». Dans un meeting animé à Adrar, Moussa Touati, qui était sur les traces d'Abdelmalek Sellal, s'est dit « opposé à l'option du boycott ». Un message qui revient tel un leitmotiv dans les discours des six candidats. Il est clair que le taux de participation constitue l'enjeu majeur du prochain scrutin.
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Posté Le : 24/03/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Arezki Louni
Source : www.horizons-dz.com