Algérie

La réconciliation nationale, une émulation saine pour les Maliens Des parties maliennes ont sollicité la Cncppdh pour l'élaboration d'un projet dans ce sens



La réconciliation nationale qui a abouti au retour de la paix en Algérie, constitue une émulation saine pour de nombreux pays en conflit. Au Mali, qui a été ravagé par une guerre de sécession et des menaces de groupes djihadistes, elle est promue au rang de priorité nationale, au cours du processus en cours. Preuve en est, la déclaration du président de la Cncppdh, Farouk Ksentini, selon lequel des partis politiques et des mouvements associatifs maliens ont sollicité la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l'homme (Cncppdh), afin de mettre au point une approche pour une réconciliation nationale dans ce pays. Il s'agit précise-t-il, de cinq partis politiques et d'associations, dont plusieurs ont pris part à la conférence internationale de solidarité de la société civile avec le Mali tenue à Alger en juin dernier.M. Ksentini a, ce faisant, fait savoir que son institution a présenté une synthèse sur la mise en 'uvre de la politique de réconciliation nationale en Algérie, initiée par le président Abdelaziz Bouteflika et largement plébiscitée par le peuple en 2005. Certaines dispositions du texte portant réconciliation nationale en Algérie sont susceptibles d'être mises à profit pour régler la situation que vit le Mali aujourd'hui, a soutenu M. Ksentini, ajoutant que l'Etat malien n'a d'autre choix que d'opter pour une réconciliation inter-malienne pour garantir le retour de la stabilité dans ce pays. C'est également le v'u de tous les Maliens, a-t-il observé.
Plusieurs représentants de la société civile malienne qui ont participé à la conférence de solidarité de la société civile des pays du Sahel avec le Mali, ont appelé l'Algérie à jouer un rôle central pour mettre un terme à la crise qui secoue leur pays. Le rôle de la réconciliation nationale dans le règlement des conflits figurait parmi les thèmes principaux de la réunion ministérielle du Conseil de paix et de sécurité tenue fin juin à Alger. A rappeler, que Cheikh Omar Diarra, conseiller politique et personnel du président Ibrahim Aboubacar Keita, ex-Premier ministre et ex-président de l'Assemblée nationale du Mali, a, lors de sa visite en Algérie, indiqué que le Mali avait beaucoup de «leçons à tirer des expériences algériennes, notamment en matière de réconciliation nationale et de lutte contre le terrorisme».
Une Commission de dialogue et réconciliation (CDR) a été installée au Mali, subséquemment à la signature de l'accord préliminaire le 18 juin dernier à Ouagadougou entre le gouvernement malien et les groupes rebelles touareg du Mouvement national pour la libération de l'Azawad (Mnla) et le Haut conseil pour l'unité de l'Azawad (Hcua). Le président de cette commission, Mohamed Salia Sokona, à la tête d'une délégation de la CDR, entamera du 9 au 11 juillet une mission d'information, de sensibilisation et d'échange avec les populations dans toutes les régions du Mali dont la première étape a débuté à Kidal.
A. R.


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