La réconciliation nationale a corrigé le fichier électoral

«La dernière révision exceptionnelle du fichier électoral dans la wilaya d'Oran a permis d'assainir les listes de plusieurs communes, et surtout de disposer d'indicateurs fiables sur le potentiel d'électeurs mobilisable lors des futures échéances électorales», ont indiqué des sources de la wilaya.Ces dernières estiment que cette révision, toujours en cours, reflète une profonde mutation du potentiel de voix. «Lors de la dernière révision du fichier, la wilaya d'Oran comptait près de 850 000 électeurs et, aujourd'hui, nous avons recensé un peu plus de 980 000. En matière de chiffres, c'est une réelle avancée par rapport à ceux de 2008.
Mais, logiquement, cette différence positive traduit un tassement de la population. Les nouveaux électeurs recensés sont des habitants d'Oran qui ont atteint l'âge de voter. La wilaya a réussi ces dernières années à fixer sa population et c'est un point positif qui permettra de mieux cerner, à l'avenir, les indicateurs en matière de programmes de logements et de projets d'équipements», notent les mêmes sources.
Pour elles, la loi sur la réconciliation nationale a permis le retour des populations, qui avaient fui vers les grands centres urbains, vers leur région d'origine. «En 1995, en pleine tragédie nationale, Oran, qui ne comptait alors que près de 600 000 électeurs, a connu un bond des électeurs lors de l'élection présidentielle qui avait porté à la tête de l'Etat M. Liamine Zeroual.
Ce potentiel était constitué surtout d'une population venue des quatre coins du pays. La loi portant réconciliation nationale a permis le retour de ces électeurs dans leur région d'origine et le fichier aujourd'hui est surtout alimenté par des habitants d'Oran ayant atteint l'âge de voter», précisent nos interlocuteurs.
Pour eux, la répartition spatiale de ce potentiel répond à la logique universelle qui fait que le pourcentage le plus élevé se retrouve dans les grands centres urbains. Le pôle du grand Oran se taille la part du lion dans ce potentiel. Les programmes de relogement initiés ces dernières années n'ont fait que déplacer ce potentiel d'un secteur urbain à un autre relevant toujours de la commune d'Oran.
Ce n'est qu'un faux flux migratoire qui a été constaté, en réalité le potentiel n'a pas quitté la wilaya», ajoutent les même sources. Concernant la mobilisation de ce potentiel, les responsables de la wilaya estiment que la mission pourrait s'avérer aisée.
«Oran ne dispose ni de bureaux spéciaux ni de bureaux itinérants. Les électeurs pourront être accueillis au niveau des différents bureaux de vote. Il suffit maintenant d'engager des actions de sensibilisation pour réussir ce rendez-vous. L'UNJA et certains partis politiques ont entamé ce travail et nous croyons que nous pourrons enregistrer de bons taux de participation le 10 mai prochain», notent avec optimisme nos interlocuteurs.