La récolte des olives entamée dans les villages de la daïra de Bouzeguène et au niveau de la commune proche d'Ifigha a été interrompue par les intempéries.Alors que les olives n'étaient pas encore arrivées à pleine maturation, les pluies et les chutes de neige sont arrivées, pour mettre, provisoirement, un coup d'arrêt à la saison oléicole.
Dans tous les cas de figure, ces pluies salvatrices sont toujours les bienvenues pour arroser les racines des oliviers qui ont fortement souffert des la longue canicule estivale. Les olives, rabougries, reprennent souvent du volume, un bon signe pour un meilleur rendement. Depuis quelques années, c'est une véritable course contre la montre que se lancent les familles pour finir la récolte au plus vite. Beaucoup de citoyens le font pour éviter de se faire précéder par des visiteurs indésirables, qui viendraient prendre possession de la récolte. Ces derniers temps, la fréquence des vols des olives se mesure par la production.
Cependant, les groupes de malfrats organisés préfèrent plutôt voler les sacs pleins d'olives que d'aller cueillir eux-mêmes ces fruits. Ces olives seront ensuite proposées à la vente, dans d'autres régions, aux automobilistes de passage, aux abords des routes, au prix de 200 dinars le kilogramme. Jadis, les villageois ne procédaient à la récolte des olives que vers le mois de janvier. A cette époque, les huileries industrielles n'existaient pas. Il n'y avait que les pressoirs traditionnels. Les olives doivent mûrir puis être cueillies et gardées aérées dans des sacs pour les débarrasser des particules acides et de l'eau (égouttage). Les olives sont ensuite étalées au soleil (séchage) pendant plusieurs heures avant de passer sous l'imposant rouleau de pierre pour être triturées. La matière extraite sera placée dans des couffins circulaires qui seront mis sous le pressoir manuel. L'huile qui dégoulinera lentement dans un récipient en pierre sera récupérée dans un bidon avant d'être entreposée dans les jarres de stockage.
Aujourd'hui, les pressoirs traditionnels disparaissent les uns après les autres pour se transformer, miraculeusement, en pièce de musée. La récolte des olives se poursuivra dans quelques jours, une fois la neige fondue, le sol et les arbres débarrassés de leur humidité. On ne grimpe jamais sur un arbre mouillé, surtout que les glissades et les chutes sont fréquentes.
La cueillette ne se fait jamais, ni en temps de pluie ni sous le brouillard.
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Posté Le : 09/12/2017
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Kamel K
Source : www.elwatan.com