La réalisation de l'hôpital de T'kout accuse du retard

Le wali, a ordonné, dimanche passé, le remplacement de l'entreprise défaillante. À Ras Laâyoun, l'hôpital de 120 lits, en cours de réalisation, ne sera pas livré dans les délais.Implanter un hôpital dans la commune de T'kout, ressemble plus à une décisin politique. Ceci dit, ce fait n'a pas permis à l'ouvrage d?échapper au retard dans la réalisation. Dans leur grande partie, les enreprises en charge du projet, n'arrivent plus à satisfaire les délais qui leur sont impartis et ce, auss bien dans le secteur de la santé, celui de l'habitat, que de tous les autres secteurs. Dans le cas de l'hôpital de T'kout, l'unique raison du retard, selon Aïssa Madhoui, le chargé du projet, relève du manque de main d'?uvre : la majorité des ouvriers de l'entreprise accusant du retard a totalement déserté le chantier.L'une des principales causes, est qu'ils viennent d'autres wilayas. «C'est un problème permanant dans le domaine de la construction. Il n'y a pas de main d'?uvre», a-t-il expliqué avant d'ajouter : «on encourage les entreprises à recruter la main d'?uvre locale, ce qui donnera une alternative de travail aux tailleurs de pierre, mais elles ne le font pas. À titre d'exemple sur 26 ouvriers d'une entreprise, seulement 2 sont de T'kout», s'est indigné notre interlocuteur.Le wali, en visite de travail à la commune de T'kout, dimanche passé, a ordonné le remplacement de l'entreprise en question. Il a montré sa colère face à ce type de comportements qu'il a qualifié de «prise d'otage de l'Etat par des entrepreneurs incompétents [?] Je refuse cette situation. Si on doit perdre encore 6 mois, je le ferais, mais cette politique de prise d'otage doit cesser», a-t-il dit, avant d'ordonner au chef de daïra de T'kout de suivre le chantier quotidiennement. Il reviendra aussi sur les motivations de l'enregistrement de cette structure sanitaire. Selon lui, le problème récurrent de la silicose, qui touche les tailleurs de pierre, a été l'une des raisons derrière cette prise de décision. L'hôpital, d'une capacité de 60 lits, est supposé être réceptionné en décembre 2014. Ce délai sera respecté, selon Aïssa Madhoui, puisque tous les lots secondaires ont été attribués.Retards en sérieMalgré tous les efforts des responsables, les habitants de T'kout ne sont pas rassurés. Il faut dire, qu'en plus de l'isolement total dont souffre la région, tant sur le plan géographique du développement local que celui du travail, le nombre de décès dû à la silicose augmente de manière significative. Pas plus tard que dimanche passé, jour de la visite du wali, la 115ème victime de cette maladie a rendu l'âme. Cet hôpital disposera d'un service de soins dédié aux tailleurs de pierre, qui souffrent, en plus de leur métier fatal, de l'opportunisme de certains charlatans qui préconisent aux malades atteints de silicose d'aller subir des lavages de poumons en Tunisie, pour l'unique résultat d'être dépossédés de plus de 20 millions de centimes et de subir d'atroces souffrances.En outre, beaucoup de pressions se font ressentir au sein des habitants de ladite commune, puisque certains instigateurs prennent les écarts de l'administration comme alibi pour servir leurs causes. À Ras Laâyoun, un hôpital d'une capacité de 120 lits, en cours de réalisation, ne sera pas livré dans les délais. Le responsable du projet estime qu'il ouvrira ses portes d'ici le mois de novembre prochain. Pour que les délais soient respectés, le wali exigera un renforcement des travaux et le lancement immédiat des cahiers de charge restants. Par conséquent, la ville de Batna ne peut pas se vanter d'avoir un centre hospitalo-universitaire (CHU) digne de ce nom. Car il est aisé de constater que le CHU de Batna, en plus des disfonctionnement internes, draine tous les patients de la wilaya, y compris, ceux qui, en théorie, devraient être soignés dans les structures sanitaires de proximité. Celles en service sont déailantes et celles en chantier souffrent de retard.