La réaction au vitriol du MSP

Il ne le cite pas nommément, mais le Mouvement de la société pour la paix voit en la constitution de Nidaa El Watan une première tentative de remodeler le paysage politique et social du pays.Dans un communiqué sanctionnant la réunion hebdomadaire, hier mercredi, de son bureau national, le mouvement que préside Abderrezak Makri met en garde contre ce qu'il qualifie de «tentatives de création de forces et d'initiatives nouvelles, avec la bénédiction de parties se réclamant de l'Etat au niveau central et local». Il ne fait point de doute que le parti islamiste veut parler de Nidaa El Watan, regroupement d'organisations de la société civile, gravitant, pour le gros d'entre elles, autour de la périphérie du pouvoir, mis sur place samedi dernier en présence du conseiller à la présidence de la République, chargé de la société civile et de la communauté nationale à l'étranger.
Pour le MSP, «le recours de nouveau aux pratiques du passé portant mobilisation politique au bénéfice de certaines organisations de la société civile rappelle un précédent décor dont on connaît les conséquences». Ce qui permettra la constitution de «nouvelles clientèles et des pratiques infantiles qui n'ont été d'aucune utilité pour le pays par le passé, et qui ont été néfastes pour la pratique politique et dangereuses pour le présent et l'avenir du pays».
L'appréhension du MSP est d'autant plus grande que ces «man?uvres» interviennent à quelques mois de la tenue d'élections législatives anticipées. Il avertit, à ce propos, sur le recours, une fois de plus, au système des «quotas» et le «gonflage» des résultats des élections au «profit de parties inféodées au pouvoir ou celles que le pouvoir conçoit lui-même.
Un recours dont les conséquences seront désastreuses pour le pays, les tenants du pouvoir et leurs soutiens».
M. K.