Kinshasa a demandé mercredi au Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR) et à Kigali d'expliquer l'arrivée récente dans l'Est de la République démocratique du Congo (RDC) de quelque 200 familles en provenance du Rwanda voisin."Nous attendons dans les heures qui viennent que le HCR nous" dise s'il été "tenu au courant de cette arrivée, NDLR, mais nous a tenu dans l'ignorance de cet événement qui nous concerne au premier plan", a déclaré le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende lors d'une conférence de presse.
"Nous avons également demandé à nos voisins rwandais, de nous expliquer comment ils ont pu laisser partir des gens du Rwanda vers la RDC sans nous prévenir. Et comment ils ont accepté qu'ils partent vers une zone que le gouvernement congolais ne contrôle pas" à cause de rebelles, a ajouté M. Mende.
Faisant référence à un accord sur le retour des réfugiés signé en 2010 entre
la RDC, le HCR et le Rwanda, M. Mende juge qu'il n'est "pas concevable qu'un tel mouvement de retour s'opère sans que" l'un des signataires ne soit informé, et affirme que, dans ce cas précis, le gouvernement congolais "n'a pas été tenu au courant".
Mardi, le gouverneur de la province du Nord-Kivu (Est), Julien Paluku, avait annoncé que "près de 200 familles" s'étaient installées à Chengerero, en "provenance de Gikongoro, au Rwanda". Chengerero est contrôlée par la rébellion Mouvement du 23 mars (M23), qui a confirmé le nombre d'arrivées.
L'afflux des familles a provoqué une polémique : la société civile estime qu'il s'agit de réfugiés rwandais refoulés récemment de Tanzanie, possibilité que n'a pas exclue M. Paluku, tandis que le M23 évoque le retour de réfugiés tutsi congolais ayant fui la guerre.
"Jusqu'à présent, nos troupes qui sont sur le terrain sont déployées pour essayer de confirmer ou infirmer ces informations-là", a déclaré mercredi à la presse le lieutenant-colonel Prosper Basse, porte-parole militaire de la Mission de l'ONU pour la stabilisation de la RDC (Monusco).
L'armée congolaise combat le M23 depuis mai 2012 au Nord-Kivu, à la frontière avec le Rwanda et l'Ouganda. L'ONU accuse régulièrement ces deux pays de soutenir la rébellion, ce que Kigali et Kampala ont toujours démenti.
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Posté Le : 03/10/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Algérie Presse Service
Source : www.aps.dz