Algérie

la RASD salue la décision de l'UA l'UA ravive l'espoir des Sahraouis pour l'autodétermination


La décision prise lors du dernier sommet de l'Union africaine à Addis-Abeba (Ethiopie) de charger la Commission africaine de prendre les «mesures nécessaires» pour l'organisation d'un «référendum d'autodétermination» au Sahara occidental s'annonce comme un tournant dans le règlement de ce conflit.
Les dirigeants de la RASD ne cachent pas leur optimisme. Le ministre sahraoui des Affaires étrangères, Mohamed Salem Ould Salek, s'est saisi hier de cette «planche de salut» venue de l'UA pour amarrer l'espoir de son peuple de voir se concrétiser enfin cette promesse de référendum d'autodétermination mise sous le coude depuis des années.
Dans une conférence de presse qu'il animée, hier, à l'ambassade sahraouie à Alger, le chef de la diplomatie de la RASD s'est évidemment félicité de cette initiative de l'Union africaine et a montré la disponibilité de la partie sahraouie à contribuer à sa concrétisation.
Pour M. Ould Salek, la démarche de l'UA est tout simplement un «événement historique important» vu qu'elle a permis d'«attirer l'attention» sur les engagements des Nations unies et de l'Union africaine concernant l'organisation d'un référendum au Sahara occidental. Il en veut pour preuve ce postulat bien établi aujourd'hui que c'est «l'intransigeance et l'entêtement du Maroc» qui sont à l'origine de l'échec de toutes les tentatives et initiatives des Nations unies visant à trouver une solution au conflit du Sahara occidental.
M. Ould Salek estime ainsi que l'exercice, par le peuple sahraoui, de son droit à l'autodétermination est «l'unique option envisagée par l'Afrique et le monde».
L'intégrité du Mali oui, celle du Sahara occidental non !
C'est pourquoi M. Ould Salek qualifie l'initiative de l'U.A de «message fort» pour mettre fin au soutien des puissants du monde au Maroc.
Distinctement, le ministre sahraoui des Affaires étrangères a dit ne pas comprendre la politique de «deux poids, deux mesures» pratiquée par la France qui mène un guerre pour préserver les frontières maliennes héritées de la colonisation et ferme les yeux sur celles du Sahara occidental.
Il note dans le même ordre d'idées que la position de la France n'a pas évolué sur la question avec l'arrivée du président Hollande, dont le gouvernement continue de soutenir le Maroc.
Interrogé sur l'instabilité au Sahel et ses implications sur la cause sahraouie, M. Ould Salek a répondu que le terrorisme au Sahel et l'instabilité dans cette région «sont nourris par une situation créée par le Maroc depuis 1975, mais aussi par le trafic de drogue géré directement par les organismes officiel du royaume».
Le ministre de la RASD est formel : «Les autorités marocaines sont directement impliquées dans le trafic de drogue qui a inondé le Sahel et qui profite sans doute aux groupes terroristes qui y trouvent une formidable source de financement.»
Au plan opérationnel de la lutte contre le terrorisme, M. Ould Salek révèle que les «appareils» de la RASD «travaillent et coordonnent», avec ceux des pays de la région, pour faire face à la menace. Ceci d'autant plus, a-t-il dit, que «la guerre au Mali va sûrement irradier toute la région».
Le ministre des Affaires étrangères sahraoui a par ailleurs lancé un appel à la communauté internationale pour «faire pression» sur le Maroc pour qu'il libère les détenus sahraouis «coupables d'avoir exprimé leur attachement à l'autodétermination de leur peuple». Il s'est enfin exprimé (ou plutôt a explosé) sur la renégociation en cours du fameux accord de pêche entre le Maroc et l'Union européenne qu'il a qualifié de «vol pur et simple». «C'est du vol ! Arrêtez le vol de nos richesses, messieurs les démocrates d'Europe!» s'est exclamé Salem Ould Salek, rappelant l'avis juridique rendu par une commission de l'ONU en 2002 qui avait décrété la pêche dans les eaux territoriales du Sahara occidental «illégale».
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