Le ministre des Affaires étrangères sahraoui, Mohamed Salem Ould Salek, a déclaré, hier à Alger, que la République arabe sahraouie démocratique (RASD) a le droit, conformément aux dispositions de l'Acte constitutif de l'Union africaine (UA), de demander l'intervention militaire de l'UA dans le cas où le Maroc refuse la solution pacifique au conflit du Sahara occidental.«La RASD, en tant que pays membre de UA, peut et elle a bien le droit, de demander l'intervention militaire de l'UA au cas où le Maroc refuse la solution pacifique au conflit du Sahara occidental et dans le cas où il rejette les négociations directes, formule envisagée par l'envoyé spécial des Nations unies, Horst Kohler», a affirmé M. Ould Salek lors d'une conférence de presse qu'il a animée au siège de l'ambassade de la RASD à Alger.
Dans un tel cas, a expliqué le ministre, «l'UA va considérer que le Maroc refuse la solution au conflit opposant les deux pays membres par la voie pacifique. Certainement la RASD, l'UA, les Nations unies et d'autres pays tireront-ils les conclusions nécessaires». «Aux termes des dispositions de l'Acte constitutif qui octroie aux Etats membres de l'organisation panafricaine de demander l'intervention militaire pour libérer tout pays agressé pour libérer son territoire, chacun va tirer à son niveau les conclusions qui s'imposent», a-t-il ajouté.
Le chef de la diplomatie sahraouie a, en outre, rappelé que «le Maroc avait signé avec le Front Polisario en 1991 le plan de règlement du conflit en négociant directement avec le représentant légitime du peuple sahraoui, sous les auspices de l'ancien envoyé spécial de l'ONU au Sahara occidental, James Baker, et de tous les envoyés spéciaux», mais «le fait de faire machine arrière discrédite le Maroc».
S'exprimant à l'occasion sur les dernières discussions indirectes initiées récemment par l'envoyé spécial des Nations unies au Sahara occidental, Horst Kohler, à Berlin, et auxquelles ont été invitées les deux parties au conflit (le Front Polisario et le Maroc) et les pays voisins (l'Algérie et la Mauritanie), le ministre sahraoui a indiqué que ces contacts séparés entrent dans le cadre d'une nouvelle phase de la mission de M. Kohler qui constitue «un premier pas en vue de préparer justement la deuxième étape qui consiste à enclencher des négociations directes».
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Posté Le : 06/02/2018
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : R I
Source : www.elwatan.com