Algérie

La raison sociale des Écoles supérieures des enseignants



La raison  sociale  des Écoles supérieures des enseignants
Par crainte d'endosser le spectre du chômage et ses retombées sur leur vie quotidienne, de plus en plus de bacheliers qui obtiennent le baccalauréat choisissent les Écoles supérieures des enseignants pour s'inscrire et faire une carrière comme professeur d'Université, car ici le recrutement est le plus important parmi d'autres branches et spécialités.C'est un phénomène qui se répand très vite, les Écoles supérieures des enseignants connaissent cette année une forte demande de la part des étudiants qui ont obtenu le baccalauréat à la session 2024 et qui souhaitent les rejoindre, peut-être par crainte du spectre du chômage dans lequel tombent les diplômés universitaires. Preuve à l'appui ? Quelques 10.303 nouveaux universitaires se sont inscrits à l'Ecole supérieure des enseignants, soit une augmentation de 2,70% par rapport à l'année précédente, selon les déclarations du ministre de l'Enseignement supérieur Kamel Badari.
« Un phénomène auquel nous n'avions pas assisté il y a environ cinq ans, sauf après la décision du ministère de l'Éducation nationale, dans laquelle il annonçait que le recrutement aux postes budgétaires dans les établissements d'enseignement serait réservé aux diplômés des Écoles supérieures des enseignants », a précisé, hier, le ministre de l'Enseignement supérieure et de la Recherche scientifique lors d'une déclaration faite à Alger.
Pour sa part, le coordinateur national du Conseil national des professeurs de l'enseignement supérieur, en l'occurrence Abdelhafid Millat a expliqué les raisons qui ont poussé les nouveaux et nombreux bacheliers à opter pour les Écoles supérieures des enseignants, malgré leurs obtentions de la moyenne de 17 et 18 aux examens du Baccalauréat,
« l'accès des nouveaux bacheliers ayant obtenu la moyenne de 17 et 18 à la spécialité d'enseignant de l'école primaire, quelle que soit l'importance de ce métier et par respect pour celui-ci, je le considère comme inférieur au niveau de ces bacheliers qui obtient 17 et 18 de moyenne au baccalauréat », dira avec tristesse ledit responsable au Conseil national des professeurs de l'enseignement supérieur. Selon lui, la raison de ce grand engouement porté par les nouveaux bacheliers au métier d'enseignant est ?'sociale , dira Abdelhafid Millat dans une déclaration faite, hier mercredi, qu quotidien arabophone ?'Ennahar . « La raison est sociale, puisque les diplômés des Écoles supérieures des enseignants sont directement embauchés après avoir terminé leurs études universitaires, donc le plus important pour eux c'est d'accéder à un travail permanent, sûr et durable », a estimé le coordinateur national du Conseil national des professeurs de l'enseignement supérieur. Abdelhafid Millat a révélé, aussi, que le Conseil national des professeurs de l'enseignement supérieur va soumettre une proposition au ministère de l'Enseignement supérieur via une correspondance qui explique et développe le phénomène de l'« immigration » de nombreux nouveaux bacheliers au métier d'enseignant, ses problèmes et ses causes. Développant davantage le contenu de la proposition, le représentant du Conseil national des professeurs de l'enseignement supérieur a précisé qu'elle se repose sur les conditions d'accéder aux Écoles supérieures après l'obtention d'une licence et après l'organisation d'un concours si l'étudiant le souhaite. Concernant l'avantage de la proposition, Abdelhafid Millat a souligné qu'« elle réside dans le fait de donner au nouveau titulaire du baccalauréat la possibilité d'intégrer l'Université et faire étendre ses compétences et ses capacités intellectuelles dans la spécialité d'enseignement dans laquelle il va évoluer », a fait savoir le même responsable. Même dans le cas d'un échec, le nouveau titulaire du baccalauréat ayant choisi la spécialité d'enseignant, peut, s'il le souhaite ou si ses résultats sont négatifs, changer de spécialité en s'inscrivant dans d'autres choix liés à l'enseignement, « comme ça, nous éviterons de vider l'Université algérienne des génies potentiels », a souligné Abdelhafid Millat, coordinateur national du Conseil national des professeurs de l'enseignement supérieur.
En attendant une éventuelle lecture de la proposition du Conseil national des professeurs de l'enseignement supérieur par le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, les Écoles supérieures des enseignants sont submergées par la forte demande des nouveaux titulaires du Baccalauréat.
Sofiane Abi


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