Considérée, à juste titre, comme le premier relais et le maillon fort de l'information continue, la radio algérienne, tout comme d'ailleurs ses cons?urs de par le monde, a cette particularité de n'avoir jamais été vraiment menacée par l'irruption des nouvelles technologies de l'information et de la communication. En outre, depuis 1991, date de création de la première radio locale, la Saoura (Béchar), la radio semble plus présente dans la société. La création des 48 radios locales et les quatre chaînes thématiques, en l'occurrence Radio culturelle, Radio Coran, Radio Jil FM et Radio Internationale, n'a fait que conforter sa position. Des voix accompagnent le citoyen là où il est et l'informent de tout ce qui se déroule dans les doaines socio-économique, politique et culturel du pays et du monde. Par le biais d'émissions interactives, la parole est donnée au citoyen et en direct. Un acquis que peu de pays arabes se permettent.La mise en place de ce maillage s'est renforcée avec l'introduction de nouveaux supports technologiques et l'apparition du Net qui a donné une seconde jeunesse à certaines radios. « La création d'émissions interactives permettant au citoyen de s'exprimer et de participer à des émissions en direct n'a fait que consolider la place de la radio dans la société », estime le directeur de la Radio culturelle et directeur du Musée de la radio, Mohamed Chellouche. « En 1988, lors d'une rencontre internationale des radios, le président de la délégation saoudienne s'est étonné d'écouter une telle interactivité en directe, sur les ondes », se rappelle-t-il. Pour faire fonctionner cette machine de l'information, des hommes et des femmes y activent en permanence. Ils sont journalistes, techniciens ou animateurs. « Bien que la radio ait connu un bond qualitatif dans ses moyens de travail, l'autosatisfaction ne peut être complète.Car nous avons négligé, à un moment, les aspects humain et la formation », signale-t-il. Pour améliorer les performances professionnelles des travailleurs de la radio, un programme de formation a été établi depuis 2010. « Des conventions ont été également signées avec la BBC, Radio Canada, Radio France pour encadrer ces formations. Par la suite, des formateurs algériens ont été préparés pour remplacer les formateurs étrangers », précise Mohamed Chellouche. Mohamed Siad, journaliste depuis 7 ans sur les ondes de la Radio culturelle, évoque son travail avec fierté. Il se dit chanceux car il a assisté à l'évolution de la radio. « A mes débuts, mon outil de travail était un enregistreur de type Nagra. Les ciseaux et le ruban adhésif étaient l'unique moyen pour procéder au montage », raconte-t-il. L'évolution technologique, par le biais du numérique, a bouleversé la pratique. Ainsi la Chaîne III s'écoute désormais sur le Net. Pour cette radio en langue française, la Toile a permis de toucher encore plus la communauté algérienne à l'étranger. Et une aura obtenue grâce à des efforts de modernisation et de renouvellement du plateau technique. Hafida Hamouche, reporter dans cette radio, avec 24 ans d'expérience, témoigne de cette évolution. « De grands pas ont été réalisés sur le plan professionnel. Même l'archivage est numérisé, ce qui assure une traçabilité des travaux effectués », souligne-t-elle. Pour cette journaliste, l'amélioration des conditions de travail c'est aussi un support pour chaque journaliste et l'adoption de session de formation qui était inexistante auparavant. L'autre acquis des travailleurs de Radio Chaîne III, à l'instar des 800 travailleurs des radios à travers le pays, est incontestablement l'adoption de la grille des salaires. « C'est un grand acquis et la réparation d'une erreur qui a longtemps porté préjudice à la corporation. Mieux, le reclassement est systématique, suite à une décision de notre directeur général, ce qui permet de rectifier des retards de reclassement de plus de 10 et 15 ans », observe-t-elle. Chose que confirme Mohamed Siad : « l'application de la grille des salaires en 2012 a contribué à améliorer nos conditions de vie et nous motiver davantage. » Les discussions menées avec les travailleurs et responsable de la Radio algérienne confirment que le monde des ondes évolue et tente, à travers des formations et l'acquisition de matériel innovateur, de se mettre au diapason des radios du monde pour continuer à mener à bien la mission, celle d'informer en temps réel et divertir le citoyen
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 13/02/2016
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Souhila Habib
Source : www.horizons-dz.com