Algérie

La question palestinienne retourne à l'ONU


En effet, tout a été fait durant les années 1970 de l'en éloigner, pour éviter tout règlement de ce conflit, en retarder l'échéance ou encore s'éloigner de ce qui tient lieu de légalité internationale. En quarante années, il a été surtout question d'arrangements qui seraient imposés aux Palestiniens. A prendre ou à  laisser, même si cela était accompagné de discours a priori nouveaux, comme celui relatif au droit des Palestiniens à  «un Etat» sans que ce principe soit explicité. Une exigence du droit quand le danger est réel de ne reconnaître, pour les Palestiniens, que ce qui serait une entité sans consistance ni continuité géographique et sans réelle souveraineté, celle-ci étant exercée par Israël. C'est pour cela que les Palestiniens opposent droits nationaux à  droits politiques, car la différence est énorme et l'enjeu déterminant. Les textes de l'ONU n'auraient pas toléré de tels écarts et une si grande injustice. Et en revenant vers l'organisation mondiale, les Palestiniens ont donc tenu à  mettre le holà et rappeler la communauté internationale à  ses obligations, elle qui a cru évacuer un problème à  des négociations faussées dès le départ et à  des forums qui se sont décrédibilisés pour n'avoir pas pu respecter leurs propres échéances. En ce sens, l'Autorité palestinienne a appelé, hier, la communauté internationale à  assumer «toutes ses responsabilités» pour garantir  la fin de la colonisation juive en pressant Israël de se soumettre aux résolutions et lois internationales. Cet appel, lancé par le Premier ministre palestinien, porte aussi sur la levée totale du blocus israélien sur la bande de Ghaza et l'ouverture de tous les points de passage pour permettre la reconstruction de ce territoire ravagé (en décembre 2008-janvier 2009) par des bombardements israéliens qui avaient fait près de 1500 martyrs palestiniens.
Dans le même temps, la chef de la diplomatie américaine a clairement souligné, jeudi, l'hostilité des Etats-Unis aux initiatives des Palestiniens à  l'ONU, affirmant qu'un accord négocié restait le seul chemin viable vers la paix avec Israël. L'ambassadeur palestinien à  l'ONU, Riyad Mansour, avait défendu mercredi un projet de résolution déposé au Conseil de sécurité et condamnant la colonisation israélienne. A vrai dire, ce sera un véritable test pour jauger les réactions au sein de l'ONU, d'autant que des pays comme le Chili et le Brésil, qui viennent de reconnaître l'Etat palestinien, ont bousculé le statu quo. Un pays comme la France a déclaré àªtre prêt à  voter le projet de résolution en question, à  condition qu'il soit «modéré» et qu'il n'empêchait pas une reprise des négociations. Que peut signifier un tel terme s'il est question d'affirmer des questions de principe défendues par l'organisation internationale, ce qui inclut automatiquement le consentement des Etats membres ' Personne parmi les Palestiniens ne s'oppose au principe de la négociation si celle-ci a pour objectif la stricte application des résolutions de l'ONU.
Voilà qui explique pourquoi les Palestiniens ont signifié, le 15 décembre, aux Etats-Unis qu'une reprise des négociations directes avec Israël était exclue sans arrêt de la colonisation. Les négociations durent depuis 1991 et les Palestiniens ont aidé le monde à  mieux connaître Israël qui s'oppose à  la paix en décidant de poursuivre la colonisation des territoires palestiniens.
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