Algérie

La question ne semble pas l'intéresser à titre personnel Présidentielle : Belkhadem dans le flou


La question ne semble pas l'intéresser à titre personnel                                    Présidentielle : Belkhadem dans le flou
Après avoir affiché quelque enthousiasme pour la prochaine élection présidentielle, il y a quelques mois seulement, le secrétaire général du front de libération nationale (FLN), Abdelaziz Belkhadem, semble avoir tempéré ses ambitions.
Rappel à l'ordre ou flou artistique sur les perspectives politiques du pays '
À la question d'un journaliste de la radio chaîne III, où il était l'invité hier d'une émission politique 'opinions et convictions', qui lui demandait de savoir s'il pense à l'élection présidentielle à chaque fois qu'il se rase le matin, il répond, avec une pointe d'humour : 'Je ne me rase pas.' 'Pour ma personne, je la mets derrière. Mais en tant que secrétaire général du FLN et pour le parti, 2014 est une échéance importante. Nous devons y penser et la préparer', a-t-il affirmé. Une réponse somme toute diplomatique, mais qui révèle que les dés sont loin d'être jetés.
Belkhadem, réputé pour être un proche de Bouteflika, a expliqué le choix du Président de laisser la révision de la Constitution après l'adoption des lois organiques, un choix contesté par bon nombre de partis politiques, faut-il sans doute le rappeler. 'Vous posez la question à quelqu'un qui a toujours prôné la réforme profonde de la Constitution. Le souci du Président est de donner la chance aux partis, même les nouveaux, de participer aux législatives pour aller à la révision avec un nouveau paysage politique.' En filigrane, Belkhadem laisse entendre que de nouvelles formations politiques pourraient être agréées d'ici le prochain rendez-vous électoral. Un rendez-vous qualifié de 'doublement important et structurant'.
Comme pour ne pas se désavouer, Abdelaziz Belkhadem, dont le parti a été le fer de lance de la campagne pour la révision de la Constitution en 2008 qui sautait le verrou de la limitation de mandat, a laissé entendre qu'il n'est pas hostile à cette disposition. 'Au comité central, nous n'avons pas proposé (') nous avons demandé de revenir à la base. Mais si vous voulez l'avis du militant, je vous le donne : la démocratie, c'est laisser le citoyen choisir. Donc le problème ne se pose pas en termes de mandat, mais de transparence des élections et capacités du candidat à garder la confiance des électeurs.' Accusé par certaines parties d'être réfractaire à la suppression de la disposition dans la nouvelle loi électorale qui exige des ministres postulants à la députation de démissionner trois mois avant l'échéance, au risque de perdre au change, Abdelaziz Belkhadem s'est voulu rassurant : 'Au FLN, on n'a pas peur. Le FLN est porteur d'histoire, c'est un programme, un grand réservoir de cadres. Je mets au défi quiconque de me citer un seul pays ou ceci se pratique.' Selon lui, c'est un 'petit parti' qui a proposé cette disposition à la commission de consultation de Bensalah. 'Nous avons dit : ils doivent déléguer leur pouvoir et puis il y a un problème constitutionnel de fond entre le législatif et l'exécutif.' Hostile à la 'Constituante' ' 'l'histoire ne commence pas aujourd'hui pour l'Algérie' ' le FLN est aussi contre le 'nomadisme politique', une disposition du reste supprimée par la commission juridique de l'APN et qui ne semble pas être du goût de Louisa Hanoune du PT qui accuse l'ex-parti unique d'être l'instigateur de cette suppression. 'Je suis contre le nomadisme politique. Mais la question est de savoir s'il faut le gérer par un article de loi ou par discipline partisane. On ne peut pas demander à quelqu'un pourquoi il a changé d'avis, si on est démocrate'. Belkhadem s'est refusé cependant à répondre à Louisa Hanoune. 'Je ne veux pas faire de commentaires. Si on prône la démocratie, il faut accepter l'avis adverse.' Belkhadem, dont le parti est celui où les militants, dit-il, sont 'les moins disciplinés' ' une preuve de 'vitalité', une 'diversité d'opinion', mais 'qu'ils ne doivent pas porter préjudice au parti', affirme-t-il encore ', propose d'autres mesures à prendre à d'autres niveaux pour empêcher le nomadisme. Par ailleurs, à une question sur la sortie de Sarkozy en Arménie où il a invité la Turquie, responsable du génocide arménien, à regarder son passé, il a, comme de coutume, réitéré son exigence 'd'excuses officielles de la part de la France pour son passé colonial'. 'Jaques Chirac a dit qu'une nation grandit quand elle reconnaît ses erreurs, que la France en fasse de même !' insiste-t-il en considérant que le problème 'n'est pas seulement moral, il est politique. On ne peut pas engager des relations sereines quand les problèmes de mémoire sont écartés. C'est sur la base de tout qu'on établit des relations'. Enfin, à une question sur ceux qui demandent à envoyer l'ex-parti unique au musée, le secrétaire général du FLN rappelle que 'l'héritage se revendique'. 'Le FLN historique appartient à toute la nation, mais depuis 1962, il n'appartient qu'à ses militants.' Quant à la situation dans le monde arabe, il estime qu''on est en train de vivre des révolutions pouvoir en main'.
Karim Kebir
AqelouacheCapricorne 10-10-2011 09:53
amehvoul 10-10-2011 00:21
Mad 10-10-2011 00:09
louiza 09-10-2011 16:21
louiza 09-10-2011 16:20
snisport 09-10-2011 14:59
houcine 09-10-2011 12:25
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