La question du statut en suspens

Depuis la création de cette mégacité au début des années 2000, sa gestion devient de plus en plus complexe pour l'APC d'El Khroub.Interrogé en marge de sa visite d'inspection jeudi dernier aux différentes infrastructures de la nouvelle ville Ali Mendjeli, le ministre auprès du Premier Ministre, chargé de la Réforme du service public, Mohamed El Ghazi, a été évasif sur la question du statut de cette mégacité appelée à recevoir 400 000 habitants. «C'est effectivement un problème de taille et déterminant pour tous les efforts consentis par l'Etat, surtout que je viens d'en parler au wali, mais je vous confirme que le gouvernement s'y attelle», a-t-il déclaré.Réponse expéditive ou laconique, la solution ne semble nullement une urgence, bien que c'est le cas lorsque l'on sait qu'au niveau de certaines structures administratives, comme celui de l'état civil : ni le personnel, encore moins les imprimés ne sont régulièrement fournis, mais d'autres problèmes, encore plus complexes peuvent nuire à la notion réelle de service public. L'absence d'un statut pour cette ville dont les besoins dépassent largement les capacités humaines et financières de l'APC d'El Khroub, dont elle dépend administrativement, rend sa gestion encore plus complexe. D'ailleurs, le Pr Abdelhamid Aberkane, maire du Khroub, nous dira : «C'est un problème de fond et s'il perdure, les problèmes qui s'accumuleront au fil des ans seront difficilement rattrapables».Il ajoutera à l'attention du ministre en guise de rappel: «C'est exactement la même chose pour le Chu qui devait être construit en 1976 et que l'on a laissé traîner ; nous avons actuellement un Chu totalement obsolète avec tous les problèmes inhérents». Il est à noter que la visite a été amputée de deux haltes, notamment celle de la polyclinique de la cité Boumerzoug et d'une réunion qui devait concerner le conseil exécutif élargi. La première halte revêtait une certaine importance, du fait que cette cité accuse énormément de retards, et la visite de hauts responsables aurait certainement pu donner un peu d'espoir à ses habitants.