Le patrimoine hérité et les productions courantes doivent être perçus comme constituant un ensemble homogène. Ainsi, le mépris du patrimoine implique une production courante de qualité médiocre.
Les faits montrent une dégradation inexorable de l’héritage urbain et architectural : manque d’entretien, le neuf mord sur l’ancien, les tissus médiévaux et les centres des petites villes se dégradent. Parallèlement, les infrastructures récentes sont utilisées de façon sauvage et un habitat périphérique médiocre se développe de façon chaotique.
Cette situation, qui n’est pas spécifique à l’Algérie, a des ancrages multiples, même si ses racines se situent dans le passé colonial. Nous allons nous focaliser sur l’histoire, la question identitaire, la politique de l’habitat et l’économie de bazar. D’autres points, qui le mériteraient, ne sont pas abordés.
La question du patrimoine est souvent posée uniquement en terme de préservation de l’héritage. Poser la question en terme d’enrichissement, qui implique sauvegarde, valorisation et production, dans une perspective durable, peut être plus réaliste et plus productif.
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Posté Le : 11/02/2024
Posté par : einstein
Ecrit par : - Guerroudj Tewfik
Source : Insaniyat Volume 4, Numéro 3, Pages 31-43 2000-12-31