« La question du développement du contenu DZ à la traîne », selon les experts

Une absence qu'a, tout de même, pallié, le premier fabricant local de smartphones et de tablettes et qui s'est positionné sur ce marché bien avant le lancement de cette nouvelle technologie. Il s'agit de Condor qui s'intéresse, par la même occasion, à cette question des applications car, c'est bien le développement du contenu DZ qui a le plus accaparé les discussions. D'abord, les trois invités ont été tous incapables de donner des chiffres pour la simple raison, disent-ils, que « les opérateurs ne seront prêts pour ce bilan qu'à partir de 2015 ». Une autre question : pourquoi ce retard dans le lancement de la 3G ' Younès Grar, expert et ancien conseiller au ministère des TIC chargé de mettre en ?uvre le programme e-Algérie, lie ce gap à un problème de « manque de visibilité », ajoutant qu'il y a eu même des « erreurs » au lancement de la 3G qu'il a « fallu corriger par l'Autorité de régulation ». Grar fera référence à la double numérotation que « les opérateurs avaient exigée des abonnés, alors qu'elle n'avait pas lieu d'être ». Il a cité parmi les erreurs constatées, le problème du déploiement spatial de la 3G qu'on a imposé aux opérateurs. L'expert espère qu'on aura à « tirer des leçons » de cette expérience et que pareilles anomalies « seront prises en compte lorsqu'il faudra penser à la 4G ». Enfin, pour l'ancien conseiller du ministère des TIC, l'essentiel, malgré la qualité de l'offre, la faiblesse du débit, le volume réduit, est qu'« une première étape a été franchie ». En fait, la question de la qualité reste posée même si on considère qu'elle est « conformes aux standards ». Pour Bencherif, un autre expert, « il n'y a pas de pays au monde, à l'exception du Japon et de la Corée du Sud, qui font par exemple des offres illimitées ». La 3G n'est pas disponible dans tout le pays, les opérateurs font donc dans ce qu'il appelle « l'offre d'acquisition ». Il y a 41 millions d'abonnés chez nous (en fait de puces) avec une densité de 108% et les opérateurs se « piquent » la clientèle et « c'est à qui fera la meilleure offre », ajoute-t-il Samir Benaskeur, directeur des TIC chez Condor, a parlé des investissements de ce fabricant algérien d'électroménager, d'électronique et d'informatique qu'il a qualifiés de véritable « aventure », car il faut se mesurer dans ce domaine aux géants mondiaux. Benaskeur a parlé du développement du contenu DZ. La société a mobilisé 15 experts algériens, selon ses propos, au niveau des grands groupes internationaux comme Google pour encadrer des étudiants ayant des projets dans ce sens. En réalité, le problème des applications, c'est qu'elles sont gratuites, ce qui constitue un frein pour stimuler leur développement mais un groupe comme Microsoft les met en pratique avec le concours des développeurs, non pas pour 50/50% mais 70/30% et des fois 80/20% », selon Bencherif, qui se demande combien d'opérateurs sont-ils prêts à en faire de même '