Algérie

La question des prix du gaz au menu



La question des prix du gaz au menu
Ce sommet a été précédé d’une réunion des ministres de l’Energie et du Pétrole des pays membres. Selon une déclaration du ministre de l’Energie et des Mines, Youcef Yousfi, rapportée par l’APS à partir de Doha, on sait que «le Conseil ministériel du Forum des pays exportateurs  de gaz (FPEG) a adopté dimanche une proposition algérienne concernant la création d’un institut de recherches en gaz naturel, dont le siège sera basé à Alger. L’Algérie présentera au forum un «projet complet», a déclaré M. Yousfi à la presse. Cet institut aura pour objectif de «fournir aux pays membres des données sur l’industrie gazière et les moyens d’en tirer les meilleurs avantages», a précisé le ministre ajoutant que «des experts issus des pays membres travailleront dans cette structure». Selon le ministre, les travaux de la réunion porteront notamment sur «l’examen de la situation des marchés gaziers et la promotion du gaz naturel comme énergie propre». Selon la même source, le ministre a estimé que ce forum se veut «un espace de consultation et d’échange d’informations et d’expériences entre les pays membres», ajoutant que «les pays du forum détenaient les deux tiers des réserves mondiales de gaz naturel, en assuraient 40% de la production et 60% des exportations». Du côté des organisateurs, on a annoncé la participation de sept chefs d’Etat à ce premier sommet. Le président Bouteflika est arrivé à Doha hier, selon l’APS. Le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, aurait assisté à la réunion interministérielle de dimanche, une réunion qui a retenu la demande d’adhésion du sultanat d’Oman. La date de ce premier sommet avait été annoncée le 14 octobre dernier dans un communiqué diffusé par le secrétariat général à Doha.
Le secrétaire général, Leonid Bokhanovski, avait annoncé que le premier sommet serait consacré «à la présentation de la stratégie de développement à long terme du marché gazier mondial». Le Forum dont la première réunion s’était tenue à Téhéran en 2001, a poursuivi le cycle des rencontres organisées dans les capitales des principaux pays exportateurs de gaz jusqu’en 2008, année où les pays membres du Forum ont décidé de créer une organisation appelée FPEG, perçue par les pays consommateurs comme une «OPEP du gaz». L’Algérie avait accueilli deux fois la réunion ministérielle en février 2002 à Alger et en avril 2010 à Oran. C’est en 2008 à Moscou que les pays membres du Forum, au nombre de onze, ont décidé de se doter d’une organisation souple avec un secrétariat général basé à Doha, la capitale du Qatar. Le forum regroupait alors 11 pays membres (Algérie, Bolivie, Egypte, Guinée équatoriale, Iran, Libye, Nigeria, Qatar, Russie, Trinité et Tobago, Venezuela) et trois pays observateurs (Kazakhstan, Norvège et Pays-Bas). Depuis hier, ils ont été rejoints par Oman qui est devenu le douzième pays membre. Selon un communiqué rendu public dimanche, la réunion ministérielle a étudié «les défis auxquels fait face l’industrie du gaz naturel ainsi que la coopération entre les pays membres du FPEG, dans le but d’établir un marché du gaz stable et transparent». Les pays exportateurs de gaz ont été confrontés à la baisse de la demande mondiale de gaz après la crise économique de 2008-2009 et à une baisse des prix sur le marché spot américain après le développement de la production des gisements de gaz non conventionnels aux Etats-Unis. Les pays exportateurs de gaz font l’objet de pressions de la part des pays consommateurs pour faire baisser les prix du gaz qui sont indexés sur le pétrole en leur demandant de les aligner sur les bas prix du marché spot. Pour l’instant, aucun pays exportateur n’a abandonné le principe de l’indexation du prix du gaz sur celui du pétrole surtout lorsqu’on sait que la baisse des prix pourrait entraîner un recul des investissements dans l’industrie du gaz et donner lieu par la suite à une baisse de l’offre. Officiellement le sommet est organisé pour «coordonner les efforts des pays producteurs pour promouvoir l’industrie gazière mondiale», «échanger les expertises» et «assurer la sécurité des approvisionnements».


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