La question de la semaine

Non à l'achat des ?ufs», c'est le slogan de la campagne menée, sur les réseaux sociaux, contre la flambée du prix des ?ufs. Durant cette période, qui doit s'étendre du 21 septembre au 1er octobre, soit 10 jours, les citoyens sont priés de ne pas acheter d'?uf. «Ce boycott devrait inciter ceux qui ont le monopole du marché des ?ufs à revoir leur stratégie, surtout que ce produit ne peut être stocké», explique les initiateurs de cette campagne dans leur affiche. En effet, cette nouvelle hausse des prix des ?ufs laisse les citoyens sans voix.Ces derniers n'arrivent pas à comprendre la raison de cette flambée. Mais finalement, cette campagne sera-t-elle suivie ' «Je ne pense pas», confie Nawel, mère au foyer. Selon elle, «ce genre de campagnes, lancée sur le web, ne dépasse pas les barrières du virtuel». De son côté, Nesrine, une internaute, explique : «Cette campagne ne devrait pas être menée contre les ?ufs seulement mais sur pas mal de produits de large consommation.Afin que les prix restent stationnaires, il faudrait boycotter tout produit dont la hausse du prix est injustifiée.» Pour Nadia, une mère de famille de 42 ans, très en colère : «Acheter un ?uf à 15 DA n'est vraiment pas normal. Son prix ne devrait pas dépasser les 8 DA. Cependant, les Algériens ne font rien pour que cela cesse.Même s'il se vend à 50 DA l'unité, ils l'acheteront toujours. Nous n'avons pas encore la culture du boycott et tant que cela durera, les choses ne changeront pas.» De son côté, Mohamed, pâtissier, confie : «On ne peut pas lancer une telle campagne si nous n'avons pas d'alternative. Ma profession ne me permet pas de boycotter les ?ufs. Même si je trouve que ce prix est excessif, je ne peux pas faire autrement. Tout ce que je souhaite c'est qu'il y ait une commission chargée de la surveillance des prix afin que tout soit en ordre.» Sofia Ouahib