Algérie

La question de l'emploi ne peut incomber à l'état seul



La question de l'emploi ne peut incomber à l'état seul
La question de l'emploi, notamment des jeunes, constitue une des préoccupations majeures de tous les pays. La crise de l'emploi dans le monde s'est particulièrement aggravée depuis la crise financière de 2008, qui s'est rapidement transformée en crise économique.S'agissant de l'Algérie, la création d'emplois et la réduction du niveau du chômage, constituent une préoccupation majeure des pouvoirs publics lesquels ont mis en place des mesures visant à faciliter et à encourager l'investissement générateur d'emplois, ainsi que des dispositifs destinés à favoriserl'insertion professionnelle des jeunes, que ce soit à travers l'emploi salarié ou à travers un soutien à la création d'activité par les jeunes promoteurs.En 2011, les dispositifs d'emploi des jeunes ont été renforcés suite aux évènements dits du «printemps arabes» dans la région Mena. Bien que l'Algérie ait été épargnée par ces mouvements, les manifestations, durant le premier trimestre 2011, dans le pays ont conduit les autorités à prendre des décisions importantes devant encourager l'emploi des jeunes. Beaucoup de facilités ont été ainsi accordées pour favoriser l'insertion des jeunes. Selon le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Mohamed Benmeradi, les programmes mis en place pour promouvoir l'emploi en Algérie ont permis, depuis 2008, la création de 70 000 emplois par an. Durant cette période, quelque 270 000 microentreprises ont été créées, précise le ministre.Mais certains experts estiment que les programmes pour lesquels l'Algérie dépense chaque année des milliards de dollars sont beaucoup plus destinés à calmer «le front social» qu'à créer des entreprises pérennes et créatrices de valeur ajoutée durable.Or, actuellement, les entreprises publiques et privées ont un taux d'intégration ne dépassant pas 10 à 15% selon les estimations.Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, depuis qu'il est à la tête du gouvernement, essaye de mettre en place une nouvelle stratégie de l'emploi visant à renforcer la base économique du pays.Le gouvernement de M. Sellal veut ainsi créer des entreprises «durables, génératrices d'emplois durables». Pour le Premier ministre, la relance de l'industrie, représentant actuellement à peine 4% du PIB de l'Algérie, doit être obligatoirement le moteur d'une croissance forte et saine qui permettra au pays de créer de l'emploi durable.Ainsi, pour encourager la création de microentreprises productives, le gouvernement de M. Sellal a lancé plusieurs mesures visant, entre autres, la généralisation à travers le pays de l'opération d'octroi de crédits bancaires sans intérêt aux jeunes, une opération ayant concerné par le passé les régions du Sud et des Hauts-Plateaux.Le taux d'intérêt de 1% imposé aux crédits bancaires est ainsi annulé de manière définitive pour tous les projets d'investissement réalisés par les jeunes à travers le pays.En outre, dans le cadre des facilités accordées aux jeunes, il est procédé à la prolongation de 6 à 10 ans de la durée d'exonération d'impôts pour les wilayas du Sud et de 3 à 10 ans de la durée d'exonération de l'impôt sur l' IBS, l'IRG et la taxe foncière pour le reste du territoire national.Mais selon M. Sellal, la question de l'emploi et de la création de richesses ne peut incomber à l'Etat seul. Le Premier ministre pense que l'économie algérienne ne devrait plus continuer à s'appuyer uniquement sur le budget de l'Etat pour financer la création de nouveaux emplois.«L'Algérie ne crée pas suffisamment de richesses et d'emplois. (...) Ceux existants sont créés surtout par la dépense publique. Cela ne peut plus continuer», juge le Premier ministre.A noter que le gouvernement a alloué, dans le cadre du plan quinquennal 2010-2014, un budget de 350 milliards de dinars pour la création d'emplois et l'insertion des jeunes.B. A.




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