La question

Est-on en droit d'affirmer que la qualification de l'Entente de Sétif à la finale de la champions league africaine est un signe de bonne santé du football national 'Toujours confrontés à cette question, les férus de la balle ronde restent tout de même sceptiques même si cette qualification enclencherait peut-être une autre dynamique à même de donner une nouvelle impulsion à cette discipline. Il ne faut surtout pas se leurrer ni se faire des illusions, y compris dans le cas où l'Entente décrocherait le titre. Cette équipe, la seule d'ailleurs du pays, a beaucoup investi ces dernières années en ratissant presque tout le pays pour dénicher des jeunes talents qui, d'ailleurs, composent aujourd'hui, son ossature. Des années de dur labeur ont fini par donner leurs fruits à travers cette qualification historique. Alors que l'Entente a avancé, tous les autres clubs du pays dorment sur leurs lauriers, n'entreprenant aucune action susceptible de les faire avancer, ou du moins les faire sortir de leur léthargie dont ils sont plongés depuis des décennies. En d'autres termes, un large fossé sépare l'ESS du reste des équipes trop préoccupées par l'argent que par la formation. Les Sétifiens, ayant compris l'importance de la formation, ont plusieurs longueurs d'avance sur les autres clubs du pays et ces longueurs croîtront encore et encore, si ces derniers continuent à faire l'impasse sur la formation, le seul gage de la réussite. Quelque part, l'ESS est comme une locomotive qui a pris, seule, le départ laissant les autres wagons immobilisés sur les rails. Il est temps de suivre l'exemple de cette équipe qui vient de montrer le chemin de la réussite. Il suffit juste de l'emprunter si les autres clubs désirent égaler l'Aigle noir qui, aujourd'hui, plane sur l'Afrique. Sinon, tous ces wagons ne quitteront jamais les quais et resteront à jamais «cloués» sur les rails.