Algérie

La question



Une question taraude l'esprit et revient comme un leitmotiv à chaque fois que l'équipe nationale est évoquée. Sommes-nous éternellement condamnés à «importer» les internationaux tout en n'accordant aucun intérêt aux locaux ' Si aujourd'hui, il est admis que le joueur local est loin d'atteindre le haut niveau, et peut-être ne l'atteindra jamais, les joueurs «importés» ne sont non plus des Messi ou des Maradona pour qu'on leur accorde autant d'intérêt.
La CAN-2012, une preuve par neuf, a évidemment beaucoup plus mis en évidence des joueurs locaux, comme Belkalem, que des joueurs importés. Mais peu importe puisque l'équipe nationale a fait ses bagages sans même avoir le temps de savourer cette CAN. Belfodil, Taïder, Brahimi, Ghezal et Ghilas, tous «importés», viennent s'ajouter à la longue liste des joueurs émigrés formés en France et convoqués en équipe nationale. Autrement dit, l'Algérie dort sur ses lauriers et les autres pays lui forment des joueurs. Notre pays puise dans le réservoir français sans jamais penser à se consacrer à la formation comme ça se fait partout, y compris dans les pays africains les plus démunis. Le Cap-Vert et l'Ethiopie n'ont-ils pas fait sensation en Afrique du Sud avec deux équipes essentiellement composées de joueurs locaux ' Une question qu'il faudrait méditer bien que les responsables du secteur aient manifestement d'autres chats à fouetter que de s'occuper de la formation. Résultat de la course, nos équipes nationales, toutes catégories confondues, sont à la traîne, incapables de se hisser au même niveau que les autres équipes du continent noir. Les jeunes sont sacrifiés sur l'autel de l'équipe nationale senior, elle aussi, désarmée devant des équipes africaines ayant depuis longtemps compris que seul un travail à long terme apportera inévitablement des fruits. L'Algérie ne l'a pas encore compris et elle est en train de payer le prix.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)