Algérie

La quatrième voie


Tout le monde ou presque le dit : voter revient à cautionner un système défaillant qui ne fait que s?auto-entretenir depuis l?indépendance, axé autour des mêmes hommes de l?ombre qui bronzent toujours du côté du soleil. A l?inverse, ne pas voter revient à laisser intact le système, celui-ci n?ayant finalement besoin que de pétrole pour se nourrir et de quelques applaudissements pour rester en forme. Cette impossible quadrature du cercle a interpellé beaucoup de citoyens et militants, coincés par les termes mêmes du problème. C?est dans ce cadre que certains partis ont lancé un appel à boycotter les élections en invoquant une troisième voie incontournable, censée dépasser les constantes et variables de l?équation diabolique. Voie qui ne règle absolument rien, le système n?ayant pas besoin de la caution des partis politiques pour continuer à fonctionner, l?ENTV et les médias associés se chargeant de jeter aux oubliettes les partisans du boycott, comme s?ils n?avaient jamais existé. Alors que les élections approchent et que tout semble réglé dans une reconduction très molle des alliances au pouvoir et de l?inertie générale, quelques Algériens, en réflexion permanente depuis 1963, date du meurtre par l?Etat de l?Assemblée constituante, pensent à une quatrième voie. Quelle est-elle ? Il faut imaginer un homme devant traverser un oued en crue. La première voie consiste à déposer un dossier et attendre que Amar Ghoul vienne construire un pont. La deuxième voie consiste à ne pas attendre et traverser à pied, au risque de mourir noyé. La troisième voie consiste à faire appel à des moyens matériels et humains locaux pour construire, sans l?aide de l?Etat, un pont. La quatrième voie ? Elle est à l?étude. Peut-être boire toute l?eau de l?oued jusqu?à l?ivresse ou simplement ne pas traverser. Réponse le 18 mai. C?est vrai au fait, pourquoi traverser ?
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