Algérie

La qualité...une denrée rare



La qualité...une denrée rare
Boudée par les téléspectateurs durant l'année, l'Entv, comme à chaque mois de Ramadhan sort le grand jeu et tente de faire grimper son audimat et cela à travers une grille de programmes diversifiée. Très apprécié par les Algériens, les feuilletons occupent une bonne place au sein de la grille de programmation des différentes chaînes de l'Entv. Après le succès l'an dernier de Asrar el Madhi, feuilleton réalisé par Bachir Sellami, voilà que la deuxième saison se révèle être un véritable fiasco. En effet, si la première saison a été produite par Ciné Rêve production, cette suite est entièrement prise en charge par l'Entv. Résultat, le public a droit à une histoire mal ficelée avec plein de zones d'ombres et de rebondissements qui sont devenus lourds à la longue. Si la première partie avait réussi à séduire les Algériens, cette suite est un véritable casse-tête, s'ajoutent à cela des erreurs monumentales et impardonnables comme la diffusion d'une séquence où l'on voit le clap du tournage ! Carrément hallucinant ! C'est à se demander que font les gens du service de programmation qui n'ont apparemment pas visionné le feuilleton comme tout bon professionnel doit le faire. Aussi, on notera l'absence des acteurs principaux de la première partie, et certains se sont limités à des rôles secondaires cette année. Un choix qu'on a du mal à justifier surtout que ce sont les acteurs de la première saison qui ont fait sa réussite. Hélas, encore une fois c'est le téléspectateur qui est sacrifié avec une production bâclée qui n'accroche personne. Autre fiasco télévisuel, le feuilleton historique Forsane El Hoggar, encore entièrement produit par l'Entv, traitant le thème de la résistance des Touareg durant la Guerre de libération menée par Cheikh Amoud, le lion du désert, en 1911. L'histoire se passe à Tamanrasset et réunit une armada de jeunes comédiens algériens venus des quatre coins du pays. Mais malgré le budget faramineux qui a été consacré à la production de cette série historique, la qualité a encore une fois fait défaut. Ce qui prouve que le budget de l'Etat a encore une fois été jeté par la fenêtre. Ce feuilleton n'a qu'un seul mérite : aborder un thème occulté de notre histoire nationale. D'abord il y a la langue utilisée par les acteurs, à savoir l'arabe classique avec lequel la plupart ont eu des difficultés et cela se voit d'une manière très nette à l'écran. Il y a aussi les costumes mal faits, mais surtout l'histoire qui part dans tous les sens et à vouloir faire de l'histoire romancée on a fini par un véritable ratage. Forsane El Hoggar, le feuilleton sur lequel l'Entv mise gros, n'est rien d'autre qu'une médiocrité qui s'ajoute à la longue liste des séries TV. Heureusement qu'il y a la télécommande et que les Algériens pourront se délecter de la dernière saison de Bab El Harra, la série syrienne culte qui devrait servir d'exemple aux producteurs algériens.Par ailleurs, il y a deux autres feuilletons qui font beaucoup parler d'eux, dont La souffrance d'une femme, d'Amar Tribéche. Produit par Rissala production, il s'agit d'un feuilleton social dédié à la femme. A travers des histoires croisées de femmes, épouses, mères et filles le feuilleton aborde plein de sujets tabous et rend hommage à la gent féminine et son combat. Parmi les thèmes abordés la polygamie et la violence conjugale, deux fléaux qui, contrairement aux idées reçues, font des ravages en Algérie. Il y a également le feuilleton Ahlam Mouadjala, qui passe sur Canal Algérie et qui malgré son scénario faible se penche sur la problématique de la drogue en Algérie et le dictat de ses barrons.Ces deux feuilletons diffusés sur Canal Algérie sont nettement meilleurs que celui annoncé en grande pompe Asrar El Madhi 2. Un avis que partagent les Algériens et surtout les jeunes qui n'hésitent pas aujourd'hui à s'exprimer via les réseaux sociaux et dénoncer la médiocrité que leur fait subir la télévision.W. S. M.




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)