La qualité de service est notre souci majeur

- Alger souffre d'un manque flagrant d'infrastructures hôtelières. Quels sont les dispositifs mis en place pour y remédier 'Nous avons 161 établissements d'accueil dans la capitale. Leur capacité, qui est de 18 743 lits, est loin d'être suffisante. Sur la base des normes internationales, nous enregistrons un déficit de 30 000 lits en termes de capacité d'accueil. Une fois ce problème réglé et qu'Alger aura atteint les 50 000 lits, plusieurs problèmes seront résolus. Grâce à la concurrence et à l'équilibre entre l'offre et la demande, l'offre de service sera bien meilleure et les prix vont nettement baisser. Pour concrétiser cela, une cinquantaine d'hôtels, d'une à 5 étoiles, sont en cours de réalisation. Parmi ces projets, celui lancé par l'entreprise Emiral, ainsi que l'hôtel Mariott à Bab Ezzouar. Avec ces deux projets, nous aurons au minimum 3000 lits de haut standing. Je tiens à signaler que le taux d'avancement des travaux de ces différents projets est de 40 et 50%. En parallèle, les anciens hôtels bénéficieront d'un large programme de réhabilitation qui concernera pratiquement la majorité des hôtels étatiques et commencera vers le début de l'année prochaine. D'un autre côté, des facilitations sont accordées aux investisseurs privés afin de les encourager à aborder le domaine du tourisme. Parmi ces dernières, la baisse du taux d'intérêt sur les prêts bancaires de 12% jusqu'à 02% ainsi que des avantages fiscaux.- Quelles sont les mesures prises pour améliorer la prestation de service 'C'est notre souci majeur. Après la mise en valeur des sites et l'encouragement de l'investissement, nous avons un riche programme de formation. Nous avons tenu des séances de travail avec ces investisseurs pour les inciter à accorder de l'importance aux ressources humaines, en exigeant un directeur professionnel et les soumettre à un plan de qualité. Pour les hôtels qui exercent déjà, ils feront l'objet d'une étude d'état des lieux menée par un bureau spécialisé. Ce dernier fera ressortir toutes les défaillances de ces hôtels, que les gérants devront prendre en charge. Pour que ces derniers adhèrent à ce plan de qualité, nous avons proposé à la tutelle de prendre en charge les frais de cet audit et nous avons eu l'accord de principe. Le temps que ces propriétaires lèvent les réserves mentionnées dans l'audit, le ministère fera bénéficier le personnel de ces hôtels d'une formation. Une fois que tout cela sera fini, il aura notre label et pourra reprendre son activité dans de meilleures conditions.- Quels sont les impacts de cette saison estivale sur la création d'emplois 'Justement, durant cette période de l'année, les emplois saisonniers ne sont pas négligeables. Dans le secteur de l'hygiène, nous avons compté quelque 999 agents. Dans l'hôtellerie, près de 1400 emplois ont été créés. Cela, sans compter les administrateurs des plages qui s'élèvent, cette année, au nombre de treize et le recrutement des sauveteurs en mer, soit 2000 agents.- Qu'en est-il de ces projets de réalisation de digues sur plusieurs plages à travers la capitale 'Tous ces projets entrent dans le cadre de l'aménagement de la côte algéroise. Depuis le début de l'année, nous avons lancé plusieurs d'entre eux dont celui de la plage Palm Beach dans la commune de Staouéli. Cette dernière est considérée parmi les plus belles de toutes les plages de la capitale, mais présente plusieurs défaillances auquel ce projet remédiera. Je pourrais citer, entre autres, l'utilité de ces digues dans la gestion de l'activité du vent ainsi que la non-uniformité de la profondeur de la mer. Cette dernière constituait un réel danger pour les baigneurs, surtout ceux qui y viennent pour la première fois. Nous comptons aussi aménager toute la placette. Même si les travaux ont commencé un peu tard, la plage est toujours ouverte et d'ici l'année prochaine, cette place, si convoitée par les estivants, sera une des meilleures de toute la côte algéroise. Ce projet permettra aussi d'éradiquer le problème des rejets de l'oued.- Qu'en est-il de la restauration des sites touristiques comme La Casbah d'Alger 'Concernant les opérations de réhabilitation, nous avons déjà réceptionné le Jardin d'essai. Quant à La Casbah d'Alger, les études sont en cours mais les grands travaux ne peuvent réellement commencer que lorsqu'on aura trouvé une solution pour les habitants qui y résident. Pour ceux qui ont des actes, ils doivent choisir entre la restaurer à leurs frais, ou nous libérer la maison et nous laisser faire. Sinon, pour les autres, la commission de wilaya a comptabilisé 300 familles concernées par le relogement. Une fois vides, ces maisons seront transformées en maison d'hôtes et en restaurants traditionnels. Dans le projet, nous pensons aussi aménager des ruelles où des artisans spécialisés dans tout ce qui est traditionnel seront regroupés. Une fois terminée, La Casbah d'Alger sera un vrai pôle touristique.