Algérie

La qualification des cadres est à revoir



La qualification des cadres est à revoir
La préparation du prochain plan quinquennal nécessite des ressources humaines qualifiées afin de parvenir à disposer d'entreprises de taille critique.La Conférence économique et sociale qui s'est poursuivie pour le deuxième jour consécutif a consacré une partie de ses travaux à la ressource humaine. Le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdessalem Bouchouareb, a rappelé que de nombreuses écoles seront créées pour s'intéresser au management. L'économiste Abdelhak Lamiri a recommandé lors de son intervention de faire en sorte que l'Algérie puisse construire des sociétés de classe mondiale pour arriver à une compétitivité souhaitée. Pour cela il faut penser aux manières de former, de recruter et d'utiliser les élites qui sont des domaines où il y a beaucoup de rattrapages à faire.Il faut aussi des mécanismes conduisant au changement du mode de management dans les entreprises et les administrations. Or, le développement de l'intelligence humaine et l'information ne doivent pas être balayés au profit des infrastructures au sein du prochain plan quinquennal, a souligné Lamiri. Selon ce dernier, il ne faut pas s'intéresser seulement au montant mis dans le plan car il faut que ces ressources puissent produire de la valeur ajoutée et de la croissance. Il faut aussi faire des efforts dans le domaine de l'éducation et de la productivité dans les entreprises, dit-il. Selon lui, une structure moyenne donne plus de résultats que dix génies qui se succèdent car même s'il y a de bonnes décisions au niveau macroéconomique, elles sont déviées à un niveau de l'échelon plus bas avec des contrôles procéduraux au lieu de passer au business management avec des objectifs et la transparence. Quant au directeur général des Douanes, Mohamed Abdou Bouderbala, il a souligné que le rôle de cette institution est la protection de la production nationale dans le cadre de l'Accord d'association avec l'Union européenne ce qui est accompagné par la lutte contre la contrefaçon afin de faciliter la tâche aux investisseurs. Il a donné la liste de quelques mesures pour améliorer le climat des affaires dont un partenariat avec des entreprises en tant que clients grâce au contrôle a posteriori comme il y a un déploiement des agents sur le territoire national pour se rapprocher des clients et certains sont détachés auprès du guichet unique. Au plan de la ressource il y a un ambitieux programme pour professionnaliser le douanier, a dit le DG.Le Code des douanes est prêt et il est adapté à ce nouvel environnement mais des mesures sont prises dans les lois de finances comme l'agrément des opérateurs économiques qui produisent disposant ainsi rapidement des marchandises. Le directeur général des impôts, Abderrahmane Raouya, a souligné de son côté que l'instauration de la culture de la performance est au coeur de son action pour moderniser les finances publiques avec un personnel qualifié et intègre pour éliminer la corruption. A travers ces actions, le gouvernement tient tant à l'accélération et l'amélioration du climat des entreprises et du rythme de création de PME pour parvenir in fine de l'emploiLa conférence économique et sociale a réuni des participants nationaux et de plusieurs pays étrangers et des acteurs intervenant au niveau local et national dans le domaine de la promotion de l'investissement. Même les Chambres de commerce des pays comme la France, l'Espagne et l'Italie ont pris part à cet événement et ce sont des nations très actives dans la coopération.Des responsables d'entreprises de renommée mondiale comme Knauf et Lafarge ont aussi été de la partie à côté d'autres partenaires et entreprises économiques nationales dans le domaine comme le groupe Gica (cimenteries). La constitution de groupes industriels leaders est aussi parmi les objectifs du gouvernement. Or, pour l'instant, ce sont plutôt les services qui dominent et non les travaux publics. Selon le ministère de l'Industrie, entre 2012 et 2013, il y a eu 104.000 déclarations d'investissements et seulement près de la moitié ont abouti dont 58% dans les services laissant peu de place au Btph. Selon certains intervenants, la politique socio-économique menée exclusivement par l'Etat de 1980 à 1990 était orientée essentiellement vers les infrastructures Btph mais qu'après la cessation de paiement il n'y a pas eu de continuité à proprement parler de politique de développement. Cette interruption n'est plus de mise à l'heure actuelle.




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