Un communiqué émanant du ministère de la Santé remet sur la table la problématique du libre accès à Internet par les enfants. Un groupe de travail composé de pédopsychiatres et de psychologues serait en voie de constitution pour proposer aux parents les possibilités de surveiller davantage leur progéniture face aux dangers multiformes qu'on peut rencontrer sur les nombreux sites, proposant des infos parfois complètement absurdes, voire téléguidées par des gourous scientologues ou autres idéologues en mal de notoriété.Le communiqué fait référence à «des experts en santé mentale qui doivent proposer les mesures à mettre en ?uvre en matière de prévention, et de prise en charge des effets induits chez les enfants, par l'utilisation non contrôlée de l'Internet, notamment certains jeux dangereux comme le défi de la baleine bleue». Il est pour le moins judicieux de différencier, de prime abord, les catégories d'âge. La baleine bleue présentée comme un jeu est tout sauf un jeu. Cette sinistre version qualifiée faussement de ludique, s'adresse en considération des victimes recensées non pas à des enfants, mais plus particulièrement à des adolescents en période de façonnage de leur singularité dans un environnement complexe, où il prennent conscience des défis qui vont jalonner leur existence d'adulte. Les adolescents demeureront toujours des proies faciles pour les prédateurs en vogue dans les réseaux sociaux, qui ont la liberté d'exprimer leurs divagations. Restant des sujets extrêmement perfectibles à la manipulation des intelligences, les ados à la recherche de leur personnalité, sont plus difficiles à surveiller par les parents que ne le sont des enfants, donc, tout le travail du groupe d'experts en science comportementale relatif à la période post-enfance devrait se baser sur les mécanismes de remise en question des idées, et des enseignements contraires à ceux des parents, et des enseignants prodiguant l'instruction dans les écoles officielles. Même dans ces cadres là, une vigilance est de mise. Dans notre pays, par expérience, nous savons que l'extrémisme religieux avait développé des canaux de propagande dans le corps enseignant et dans la cellule familiale. C'est dire que le défi de protéger les adolescents contre les contenus nocifs de la toile ne sera pas une sinécure, d'autant que les parents sont généralement les derniers informés des dérives susceptibles de modeler autrement le cerveau de leur filiation, au point de les amener à commettre l'irréparable. Internet étant devenu un véritable fléau social et culturel, mis à part les contenus réellement instructifs, et informatifs diffusant des contenus provenant de sites connus, et reconnus à ces effets par une autorité de surveillance, aurait grandement besoin d'être en profondeur réformé. Souvent comme le démontre les cas de suicide sous l'influence du sépulcral site « La baleine bleue », en Algérie ou ailleurs, les parents tombent des nues lorsqu'ils apprennent l'autodestruction physique et mentale de leur enfant. Bien des alertes ne sont pas perçues par les proches de la famille, y compris au sein de la fratrie qui en principe serait la première à déceler les perturbations survenues dans les métamorphoses évolutives de l'adolescent.
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Posté Le : 08/01/2018
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Amar Khelifi
Source : www.lnr-dz.com