Algérie

La prudence de Bruxelles



Pour sa première réaction après les révélations sur la violation des droits de l'Homme en Algérie, l'Union européenne a adopté une position de prudence. Interpellé jeudi par des députés du Parlement européen, le haut représentant européen aux affaires étrangères et à la politique de sécurité, Josep Borrel, a rappelé que les discussions entre l'Algérie et l'Union européenne ont repris récemment à propos de l'accord d'association qui lie les deux parties, y compris "un échange très ouvert et franc sur les droits de l'Homme au sein de la sous-commission sur le dialogue politique, la sécurité et les droits de l'Homme le 19 octobre 2020".Le responsable ajoutera, dans une réponse écrite mise en ligne jeudi, que lors de la visioconférence des membres du Conseil d'association UE-Algérie, tenue le 7 décembre 2020, les "développements de la situation des droits de l'Homme et des libertés en Algérie ont également été discutées au niveau politique", a insisté Josep Borrel.
Le vice-président de l'Union européenne a ajouté que l'ensemble européen "est déterminé à approfondir un dialogue ouvert avec l'Algérie, basé sur la confiance et la critique, et continue d'encourager les partenaires algériens à établir un dialogue inclusif avec tous les représentants de la société".
Sans doute pour ne pas fâcher ses partenaires algériens, le responsable européen a rappelé que "le respect des libertés fondamentales et des droits de l'Homme est inscrit dans la Constitution algérienne" et constitue "un élément essentiel des relations UE-Algérie, comme en témoigne la section 1 de l'accord d'association".

Ali BOUKHLEF


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