Algérie - Revue de Presse


Ce n'est pas la provocation de trop, mais elle reste du genre israélien, lequel a fini par exister, et il consiste encore et toujours à substituer le droit de la force. Comme le fait de dire non au gel de la colonisation, un concept sans commune mesure en termes d'obligation, avec la stricte application des résolutions onusiennes. Une différence de traitement, mais aussi une injustice que rien n'arrive à occulter. Et encore moins les accusations israéliennes concernant cette fois le Liban, rien que pour justifier son intransigeance. Pendant au moins trente ans, ce pays amputé d'une partie de son territoire, depuis 1967, a été bien malgré lui entraîné dans des situations qui lui échappaient. Et cette fois, c'est le premier ministre libanais qui est monté au créneau pour dénoncer ce qui est susceptible selon lui de conduire à un nouvel Irak. Saâd Hariri n'a pas hésité à établir une telle comparaison afin de mettre en garde contre le danger qui guette son pays. L'Irak, rappelle-t-on, avait été envahi pour une question d'armes qu'il n'a jamais possédées. « Tout d'un coup, la presse nous rapporte la présence de missiles Scud au Liban, qui sont des missiles énormes », a indiqué M. Hariri.Il lui a suffi de peu de mots pour'dénoncer ces accusations, mais aussi les replacer dans leur véritable contexte, celui de préciser qu'« avant chaque saison touristique, Israël lance des menaces contre le Liban ». Ou encore cette fois de vouloir perpétuer l'occupation israélienne de territoires libanais dans les Fermes de Chebaa, en inaugurant un mémorial, rien que cela, et l'ONU est réduite au silence, sinon qu'elle persiste dans un rôle qu'elle mène bien malgré elle, en dressant le bilan d'application de la résolution 1559 de 2004, stipulant le désarmement des milices, et là, c'est le Hezbollah qui est visé. Que vise alors l'ONU en traitant d'un sujet de manière partielle et forcément partiale puisque le Hezbollah se définit comme un mouvement de résistance, et de très nombreux Libanais en sont justement d'accord ' Pourquoi, effectivement, ne pas commencer par le commencement, en allant aux causes de la situation actuelle, et non pas aux effets ' Comme pour des situations historiquement similaires, la résistance est la suite d'une violence, et l'occupation israélienne tout comme d'ailleurs les cas de colonisation en est une. L'on sait dans quelles conditions a été proposée et adoptée la résolution 1559, mais aussi paradoxal que cela puisse paraître, les Libanais qui n'ont pas perdu de vue l'occupation israélienne, considèrent les armes du Hezbollah comme celles de la résistance. Ce qui est clair, comme il est clair aussi que celles-ci ne doivent pas servir, par ailleurs, de moyen de dominer ou même d'intervenir sur la scène intérieure. Des dérapages ou pour être plus juste,'les armes ont servi d'ultime argument ces dernières années, mais depuis peu, le Liban se consacre à effacer les affres de la guerre. Il le fait si bien que l'ONU en est à en prendre acte, et appeler les Libanais à persister dans cette voie. C'est dans un tel contexte qu'interviennent les provocations israéliennes. Préparent-elles un autre été chaud '


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