La crise, longue de quatre mois, de l'APC bloquée de Barbacha se corse.
Dans la journée d'hier, 24 habitants de la commune sont passés devant le procureur de la République près le tribunal de Béjaïa qui les a confiés, en fin de journée, au juge d'instruction pour plusieurs chefs d'accusation, dont «outrage au wali», dont devait répondre Mohand Sadek Akrour, élu actuel (PST) et ex-président de l'APC de Barbacha. Les premiers libérés, hier vers 18h, ont été mis sous contrôle judiciaire. Une dizaine d'avocats se sont constitués volontairement pour défendre les détenus, accusés aussi d'«atteinte à l'ordre public et attroupement illégal». Ils avaient été arrêtés la veille pour la plupart, devant le siège de la wilaya où s'étaient rassemblés quelques centaines de citoyens de Barbacha qui avaient marché, dans la matinée, depuis les Quatre-Chemins de Béjaïa, scandant des mots d'ordre hostiles au wali et à l'administration, qu'ils tiennent pour responsables de la situation de pourrissement dans laquelle est maintenue l'assemblée élue de la commune.
Assis par terre sur leur lieu de rassemblement, les protestataires ont été chargés, avant-hier vers 15h, par la police antiémeute sortie en nombre du siège de la wilaya et d'ailleurs, réprimant le rassemblement qui ne souffrait jusque-là d'aucun incident. Prises dans la rafle, une quinzaine de personnes ont été embarquées par la police, dont Akrour, accusé d'avoir échangé, à l'intérieur du siège de la wilaya où il a été emmené lors de son arrestation, des propos avec le wali, Hamou Ahmed Touhami, qui lui ont valu l'accusation d'«outrage au wali». La répression a fait au moins trois blessés dont Sadek Akrour, fracturé au nez, et un de ses parents qui s'en est sorti avec cinq points de suture et une hospitalisation à Sétif, où il a été acheminé par des citoyens de Barbacha. Le troisième blessé, nous l'avons rencontré hier devant le siège du tribunal, la main bandée. «J'étais assis sur le sol sous la pluie battante, lorsque les policiers ont reçu de leur chef l'ordre de nous faire décamper par la force. J'ai reçu un coup sur la main et un deuxième sur la jambe», témoigne Farid. Selon lui, les arrestations ont continué bien après l'assaut.
«Nous avons compté 16 personnes arrêtées devant le siège de la wilaya. Ce n'est qu'à 1h que nous avons su qu'il s'agissait en tout de 24 citoyens. Nous considérons que tous les autres ont été victimes d'enlèvement. La police a refusé de nous communiquer le moindre nom», déclare à El Watan Kamel Aïssat, porte-parole du PST à Béjaïa, présent hier devant le tribunal avec des dizaines de citoyens de Barbacha. Parmi la foule des syndicalistes, de nombreux autres militants, l'ex-président de l'APW Hamid Ferhat et le député FFS Rachid Chabati. Le jour de la comparution, un mot d'ordre de grève générale a paralysé Barbacha en signe de solidarité avec les 24 détenus. L'action avait été décidée la veille, lors d'une assemblée générale tenue dans la nuit, au retour de l'action réprimée au chef-lieu de wilaya. A la dissolution de l'APC et la désignation d'un nouveau chef de daïra s'ajoute désormais la revendication de la libération des détenus du mouvement.
c'est triste mazal le colonialisme chez nous .la repression atroce d'un pouvoir mafieusy .
bizak tryky - a.m.a.r - barbacha, Algérie
28/03/2013 - 85467
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Posté Le : 26/03/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Kamel Medjdoub
Source : www.elwatan.com