La contestation sociale s'étend à plusieurs secteurs d'activité. La protesta touche notamment la santé, l'éducation, l'habitat, l'administration et l'énergie.
Débrayages, sit-in, grève de la faim et autres manifestations parfois violentes (émeutes) marquent ce début mars. Le secteur de l'agroalimentaire se voit de nouveau confronté à une situation de crise avec la nouvelle grève qui s'annonce au sein de l'entreprise Colaital de Birkhadem.
Celui de la culture n'échappe pas à la règle compte tenu des remous qui agitent l'Institut supérieur des métiers des arts de spectacle et de l'audiovisuel (Ismas) de Bordj El Kiffan qui se dirige droit vers sa fermeture en plein milieu de l'année scolaire. Toujours dans le sillage de la protestation sociale, il y a lieu de souligner, par ailleurs, que le mois de février a été aussi marqué par ce qui est communément appelé «la colère des chômeurs du Sud». Dans la wilaya de Ouargla comme celle de Laghouat, cette catégorie de sans-emploi a tenu à exprimer pour la énième fois son ras-le-bol pour dénoncer le chômage et la précarité.
La contestation des chômeurs a conduit, pour rappel, à l'arrestation de beaucoup d'entre eux qui ont été conduits dans des commissariats au motif de troubles à l'ordre public. Un scénario similaire a été vécu la semaine écoulée à Alger, lors de la tenue d'un rassemblement non toléré devant le siège du ministère du Travail et qui s'est traduit par l'interpellation de plusieurs syndicalistes.
Un mois qui s'annonce agité
Après avoir participé à la grève de trois jours, initiée les 18, 19 et 20 février dernier par le Snapap, les corps communs de l'Education reviennent de nouveau à la charge en appelant à une journée de grève le 6 mars. Les gardes communaux, qui ont annulé dernièrement leur marche vers Alger, devraient, eux aussi, faire parler d'eux dès le début de ce mois de mars, puisqu'ils ont promis de revenir à la charge dans le cadre d'une énième action de protestation visant la satisfaction de leurs revendications.
Les anciens contractuels de Sonatrach ont entamé une grève de la faim depuis mercredi dernier, ultime action à laquelle ils ont recours après de multiples rassemblements visant à faire valoir leurs doléances. Les paramédicaux, quant à eux, viennent d'entériner la décision d'une grève de trois jours qui sera actionnée dès le 18 du mois courant. Des émeutes, à l'exemple de celles que connaît la wilaya de Bordj Bou-Arréridj à la suite d'une opération d'attribution de logements, semblent constituer un modèle de contestation désormais ancré dans les m'urs de la société algérienne.
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Posté Le : 01/03/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : K A
Source : www.letempsdz.com