à quelques mois des élections locales, les citoyens sont toujours amenés à fermer les mairies, les daïras et les routes pour se faire entendre.Aujourd'hui, dès les premières heures de la matinée, deux actions de protestation sont inscrites à l'ordre du jour des populations de deux localités, Thaghzout, dans la commune d'Illilten et Bousmahel dans la commune d'Irdjen. La première, Thaghzouth, sa population vient de son village situé sur les hauteurs du Djurdjura pour exprimer sa colère devant le siège de la wilaya situé au chef-lieu de wilaya, Tizi Ouzou. La deuxième, par contre, sa population opte pour un autre mode d'action de protestation qui consiste en la fermeture de l'organisme incriminé. Aujourd'hui, les parents d'élèves de l'école primaire de Bousmahel viennent pour justement fermer cette école jusqu'à nouvel ordre. En fait, les deux actions ne sont pas les seules du genre dans la wilaya. Chaque jour, une action similaire est signalée quelque part dans des villages très lointains des cen-tres urbains. Les citoyens qui arrivent aujourd'hui devant le siège de la wilaya viennent d'une localité distante de Tizi Ouzou de près de 60 kilomètres. Ils vivent paisiblement dans leur village à Taghzouth. C'est pareil pour les parents d'élèves de Bousmahel qui n'ont certainement pas envie de fermer l'école de leurs enfants pour les priver de savoir. C'est qu'une grande question se pose d'elle-même. Pourquoi les citoyens doivent toujours en arriver à ce genre d'action pour se faire entendre. Pour se convaincre de la légitimité de la question, il faut s'intéresser de près au deux déclarations des deux villages. Le premier annonce cette action devant le siège de la wilaya affirmant dans sa déclaration dont nous avons une copie qu'il tient ce sit-in devant le siège de la wilaya pour demander une solution à son problème qui dure depuis plus d'une année. Les mêmes protestataires précisent que des promesses ont été faites par les différents responsables, mais aucune n'a été tenue. Bien au contraire, l'attente est grande et les villages concernés par l'alimentation d'eau potable via les sources comme Taghzouth n'ont pas reçu une goutte depuis plusieurs semaines. à Bousmahel, dans la commune d'Irdjen, les parents d'élèves annoncent la fermeture de l'école au risque de causer un préjudice à leurs enfants. De ce côté, la déclaration mentionne que le budget nécessaire pour la réfection de ce vieil établissement est dégagé depuis deux années. Ce sont les responsables municipaux et les services de la Such qui sont pointés du doigt. La fermeture sert donc à attirer l'attention des responsables supérieurs pour qu'ils interviennent dans le règlement de cette situation préjudiciable aux élèves en premier lieu. Mais, pourquoi justement aujourd'hui à quelques mois des élections locales, les citoyens sont toujours amenés à fermer les mairies, les daïras et les routes pour se faire entendre. Les élus sont aux différentes assemblées grâce justement à ces populations qui les ont élus, il y a cinq ans. Ces élus qui, une fois arrivés à la mairie, oublient les promesses faites. Pis encore, aujourd'hui, beaucoup d'entre eux, sans scrupules, osent travailler pour se représenter. Même si le droit constitutionnel leur confère cela, il n'en demeure pas moins que l'éthique impose quelques règles...morales.
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Posté Le : 20/11/2016
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Kamel BOUDJADI
Source : www.lexpressiondz.com