Algérie

La protesta fait tache d'huile Ebullition dans les campus



Alors que les étudiants des différentes facultés et instituts du pays s'apprêtent à boucler leur premier trimestre, la tension persiste toujours au sein des campus et des cités U. A l'origine de la grogne estudiantine, des problèmes liés à l'hébergement et au côté pédagogique. La contestation, qui avait perturbé certains instituts, facultés ou résidences universitaires à l'Est, au centre et à l'Ouest du pays, la semaine dernière, semble avoir fait tache d'huile. Après Tizi-Ouzou, El-Tarf, Sétif, Alger, Boumerdès, Constantine etc... la grogne a gagné d'autres universités dans différentes région du pays. Le scénario est presque identique à celui de la précédente rentrée universitaire, elle aussi marquée par une série d'actions de protestation, qui n'ont pas été sans avoir des répercussions néfastes sur le cursus des étudiants. Les innombrables communiqués qui émanent, presque quotidiennement, des organisations estudiantines confirment le malaise ambiant et le climat de tension largement perceptible dans les universités et les cités U. A Oran, plus de 500 étudiants en sciences de gestion ont manifesté leur colère lundi, en fermant l'accès à l'institut des sciences économiques. Les étudiants qui protestaient contre le manque de places pédagogiques ont organisé une marche de protestation jusqu'à l'institut des sciences de génie mécanique IGMO. Le même jour, les étudiants de la faculté des sciences de la communication, ont observé un arrêt de cours, pour protester contre «l'absence d'encadrement, l'absence d'internet, des incohérences dans la répartition du volume horaire, la fermeture de la bibliothèque etc...». Des actions similaires ont été organisées par les étudiants de l'institut de l'éducation physique et sportive de l'USTO et ceux de l'institut de civilisation islamique. Les revendications des étudiants tournent dans leur majorité, autour de l'amélioration des conditions pédagogiques. Le même climat de tension est signalé du côté de l'université de Sidi Bel-Abbès où des étudiants de la faculté de médecine (département de chirurgie dentaire), et celle des sciences commerciales, observent une grève depuis deux jours. Selon un communiqué de l'Union générale des étudiants libres UGEL, le recours à la protestation est dicté par l'accumulation des problèmes pédagogiques qui se répercutent négativement sur le rendement des étudiants. A quelques exceptions près, ce sont ces mêmes problèmes qui seraient, selon l'UGEL, à l'origine de la grève qui a paralysé lundi la faculté des sciences médicales de Batna. A Tiaret, ce sont les étudiants en sciences vétérinaires qui entament leur deuxième journée de grève. Selon l'UGEL, les étudiants protestataires réclament plus d'encadreurs, de manuels de références, un programme précis des sorties scientifiques, la délivrance dans les délais des attestations et diplômes etc... A l'Est du pays, la même organisation estudiantine, fait état d'une tension qui persiste au sein des résidences universitaires de Khenchela «pourtant considérée comme nouveau pôle universitaire». L'UGEL a lancé un appel à la protestation à partir d'hier pour dénoncer «le déficit en matière d'hébergement et de restauration, l'absence d'une bibliothèque, d'une salle d'internet, de douches, d'eau, d'infrastructures culturelles et sportives» etc... Les représentants des étudiants soulignent que cette action de protestation s'élargira davantage dans les jours à venir pour toucher le centre universitaire. A Ouargla, après trois journées de protestation au niveau des différents instituts, l'UGEL a appelé hier à une grève, pour inciter les responsables concernés, à «appliquer le système LMD, selon le cahier des charges qui détermine les modalités de son application, et à revoir les résultats des délibérations des étudiants des sciences et des techniques, où le taux de recalés dépasse les 60 % ...». A Constantine, les étudiantes de la cité universitaire Nehas Nabil ont décidé d'entamer, depuis hier, une série de protestation contre les conditions de vie à l'intérieur de la résidence. Enfin d'autres grèves sont annoncées, par la même organisation, dans les jours à venir, notamment au niveau de la faculté des sciences politiques d'Alger et du centre universitaire de Souk Ahras.


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