La protesta désamorcée

Sitôt entamée, sitôt suspendue. En effet, quatre organisations syndicales estudiantines, à leur tête le Mouvement national des étudiants algériens (MNEA) ont entamé, dans la matinée d'hier, une courte grève devant la faculté des langues étrangères de l'université de Bouzaréah (Alger 2), afin de faire valoir leur plateforme de revendications, portant sur l'amélioration des conditions pédagogiques, logistiques et sur les conditions d'accès aux classes supérieures dans les départements de français et d'anglais. Kamel Benbrika, responsable de l'organisation au MNEA, explique que ce mouvement de protestation est motivé par les "dépassements juridiques au niveau de cette faculté". Il met en avant, notamment,l'application du "texte juridique 712 et les articles 30-37, portant sur les conditions de passage aux classes supérieures pour les étudiants des filières française et anglaise des première et deuxième années de licence L.M.D", ainsi que celui relatif au système de crédits, qui "n'a pas été pris en considération au niveau de cette faculté". Après une réunion, dans la matinée, avec le recteur sortant, Khemissi Hamidi, et la nouvelle rectrice, Mme Fatiha Zerdaoui, qui prendra ses fonctions dans les prochains jours, les deux parties se sont entendues pour, d'un côté, l'arrêt de la grève, et de l'autre, l'application de la plateforme de revendications dans son volet pédagogique.
Yasmine Azzouz