Algérie

La protection du globe terrestre par l’atmosphère : les références coraniques confirmées par la météorologie



La protection du globe terrestre par l’atmosphère : les références coraniques confirmées par la météorologie Les références coraniques à l’atmosphère sont nombreuses, et s’accompagnent souvent de rappels des signes de la sollicitude de Dieu envers les hommes. Ainsi, dans la sourate Al-Anbiyâ’, Dieu dit: «Et Nous avons fait du ciel (samâ’) un toit protégé. Et cependant ils se détournent de ses merveilles». On sait que le substantif samâ’ signifie en arabe, non pas uniquement ciel, mais encore tout ce qui est placé à une certaine hauteur par rapport à nous, d’où le verbe samâ, se hisser, se lever, au sens propre comme au figuré. La même idée de protection apparaît, parallèlement à la notion d’une altitude relativement proche du niveau du sol en tant que ciel, dans la sourate Foussilat: «Et Nous avons décoré le ciel le plus proche de la terre (as-samâ’ ad-dounyâ) de luminaires et l’avons pourvu d’une protection».Or, à l’époque de l’apparition de l’Islam, la notion de la protection de la terre par le ciel au sens que nous venons de définir, donc par son atmosphère, non seulement paraissait comme une nouveauté, mais comme un défi lancé aux plus fermes convictions quant à la forme et à la matière du ciel. On ne fera pas grand cas ici des conceptions mythologiques sur une Olympe où régnaient des divinités dont la débauche et le ridicule allaient fournir aux premiers Pères de l’Église naissante de solides armes dans leur polémique contre le paganisme gréco-romain : les esprits graves, qui n’ignoraient pas la critique de l’anthropomorphisme par Xénophane, Aristote, Théophraste et Arcésilas, savaient bien qu’il ne fallait pas prendre au sérieux ces tissus de mensonges poétiques. De même, Platon, s’autorisant des mauvais effets de ces derniers sur les mœurs et l’imagination, avait d’ailleurs décidé d’exclure les poètes de sa République idéale. L’on se fiait plutôt aux doctrines des physiciens grecs, nommés plus tard philosophes : le ciel était alors une voûte solide placée à peine plus haut que les chaînes du Cithéron ou du Parnès en Attique. Cette conception fit longtemps craindre la chute du ciel sur la terre, jusqu’au moment où Anaximandre, disciple du célèbre Thalès, qui faisait flotter la terre sur les Eaux, posa, vers 570 avant J. -C., la sphéricité du ciel : la terre, placée au centre de la sphère du ciel, restait désormais immobile sans s’appuyer sur aucun support. Cette idée fut reprise et développée par les Pythagoriciens, et un peu plus tard par Platon et Aristote, qui, tous, multiplieront les sphères autour de la terre non seulement pour faire ressortir la perfection numérique, suivant la tradition pythagoricienne, de l’architecture céleste, mais pour mieux opposer cette même perfection à l’imperfection terrestre, séparer définitivement le ciel de la terre et, du coup, arracher la crainte de la chute de ce qui avait paru comme une voûte solide. De fait, à partir à peu près de 340 avant J.-C., c’est la conception d’Aristote qui dominera sans partage en matière astronomique et ce, jusqu’à la Renaissance : auteur justement du premier traité connu de météorologie (Les Météorologiques), il posera, dans ses traités Du ciel et De la génération et de la corruption, l’immobilité de la terre au centre du monde, niera l’existence du vide et réaffirmera l’unicité et la sphéricité du ciel. Aussi sa cosmologie fondera-t-elle l’assise même du système géocentrique de Ptolémée, qui restera en vigueur jusqu’au triomphe des idées de Copernic. Dr Essam Safty




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