La Protection civile toujours au chevet des «accidentés» Les structures de soins mobiles une option souhaitée par les médecins «visionnaires»

Photo : Sahel
De notre correspondant à Constantine
Nasser Hannachi

Avec la Gendarmerie nationale toujours veillant au grain pour sensibiliser et «sanctionner» les fous de la route, la Protection civile vient au secours des accidentés. Cependant l'option de mise en place de structures de soin aux abords des axes et localités névralgiques aptes à accueillir des sujets demeure un v'u à exhausser.La Gendarmerie nationale a activé son plan Delphine en perspective des vacances. Toutes les côtes et plages sont désormais sauvegardées-les espaces autorisés-En parallèle la sécurité a été renforcée au niveau des autoroutes Est-Ouest où le taux de criminalité défrayait la chronique il y a quelques mois. Du moins à ce sujet ce corps constitué affirme avoir déjoué tous les calculs des malfrats sévissant sur ce tronçon. Preuve en est la criminalité y a enregistré un net recul depuis le déploiement judicieux des éléments de la GN. Pour ce qui est d'un autre paramètre inhérent à la saison estivale, c'est-à-dire en matière de prise en charge sanitaire (sur les routes ou aux alentours des lieux reculés), c'est la Protection civile qui, comme à l'accoutumée, tient le relais en déployant ses différentes brigades d'interventions aux abords névralgiques des localités et axes routiers où les usagers automobiles sont nombreux. A Constantine l'alerte est au maximum depuis le coup d'envoi de la saison. Quoique demeurant une ville loin de répondre à une vocation touristique notamment en été, la wilaya de par ses branchements de circonscription avec Jijel, Skikda, Collo entretient son réseau routier et se prémunit contre d'éventuels aléas sur la route grâce à la vigilance des gendarmes. De fait chaque été c'est un trafic important qui «déferle» sur ce réseau engendrant du coup une grande circulation en attendant de meilleurs jours avec l'ouverture de l'autoroute Est-Ouest. Et les imprévus et incidents ne sont pas à écarter avec l'insouciance des usagers d'automobiles, de bus, de poids lourds prenant parfois les chaussées à grande vitesse et grillant les règles élémentaires du code de la route. «On n'est pas à l'heure des interventions médicales prodiguées sur place. En cas d'accident c'est le service de la Protection civile qui intervient en premier lieu pour transporter les sujets accidentés vers les centres de soins les plus proches», note un médecin urgentiste. Pourtant les médecins les plus «éveillés» et voulant anticiper sur de probables mésaventures routières appellent à une mise en 'uvre d'une stratégie qui aura donné ses fruits en d'autres pays en ce qui concerne une prise en charge rapide des individus en difficulté sur les routes. «Au lieu d'attendre des heures pour voir un Samu se manifester, il serait préférable de déployer des points d'urgence 'sensible' au niveau de structures préfabriquées implantées judicieusement entre des agglomérations reculées lors de la saison estivale ou hors saison. C'est la prise en charge sur place qui pourrait minimiser des pertes de personnes affectées par les tragédies routières et permettre aux blessés légers de bénéficier des premiers secours sans être transportés pour un simple pansement», estime notre même interlocuteur. Cette suggestion aurait été même proposée par un professeur activant au CHU à un ex-ministre de la Santé. En vain. Le concours de la Protection civile demeure la seule force d'intervention dans ce genre de catastrophe. Pour mieux appréhender les probables mésaventures de l'été avec le flux incessant des estivants la seule alternative demeure vigilance sur les routes et dans les espaces d'évasions.